Domina - Saison 1
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Domina - Saison 1
Titre d’origine : Domina
Créateur / Showrunner : Simon Burke
Année : 2021
Pays : Royaume-Uni, Italie
Casting : Kasia Smutniak, Nadia Parkes, Liam Cunningham, Matthew McNulty, Tom Glynn-Carney, Ben Batt, Christine Bottomley, Claire Forlani, Colette Dalal Tchantcho
Résumé : Rome en l’an 44 avant J.C. Alors qu’il vient d’être nommé dictateur à vie, Jules César est assassiné par une conspiration de sénateurs. Pour Livia, une jeune fille appartenant à une famille de la haute aristocratie romaine, c'est alors tout un monde qui s'effondre. Avec ses pairs, elle doit se frayer un chemin dans une société brutale au moyen de la stratégie, de la conspiration, de la séduction et du meurtre. Mais bientôt elle va devenir l'impératrice la plus puissante et la plus influente de Rome… (source : Wikipédia)
Avis vite dit : Ah la Rome antique, ça c'est un sujet que j'apprécie tout particulièrement ! Alors soyons clairs d'entrée : je n'ai encore jamais rien vu qui surpasse la série HBO Rome dans les années 2000. Deux petites saisons seulement, ce qui est bien malheureux, mais quelles saisons ! Ce n'est pas Domina qui viendra déloger Rome de son statut de série phare sur l'Antiquité, mais il y a des choses très intéressantes malgré tout, et qui méritent qu'on s'y attarde plus que d'un œil distrait. Sur le papier j'étais un poil sceptique, puisque l'une des accroches de la série s'enorgueillit de la définition : "vision féministe de l'Antiquité". Je m'attendais donc à une bonne dose de prêchi-prêcha, d'idéologie post-moderne appliquée à l'Histoire. Ce qui est toujours, quelle que soit l'idéologie en cause, un mauvais plan, puisque inévitablement, on a tendance à tordre l'Histoire, les faits et la réalité telle qu'elle a eu lieu, pour coller à l'idéologie. Bref, on dénature assez rapidement les faits, parfois même avec de bonnes intentions, mais ce faisant, on quitte le champ de l'Histoire en tant que telle, et on prend aussi un peu les gens pour des jambons. Cela étant dit, ce n'est pas trop ce que j'ai vu dans cette série-ci. Bien sûr, on repère assez vite les signes de l'idéologie qui est poussée, ici un féminisme moderne activiste, mais honnêtement, cela ne m'a pas vraiment gêné, voire pas du tout. Pour une raison simple : je pense sincèrement que les femmes ont de tout temps, et particulièrement aussi du temps de la Rome Antique, tenu un rôle bien plus important et actif qu'on ne s'en fait l'idée. Que l'Histoire avec un grand H a peut-être été écrite par de grands hommes, mais aussi par de grandes femmes, même si ces dernières étaient moins sur le devant de la scène. Ainsi, bien que romancée comme il se doit et se permettant quelques libertés historiques surtout liées au parti pris narratif, je pense que la vie de Livia Drusilia, la mère de l'Empereur Tibère, a dû fortement ressembler à ce qu'on nous montre, au moins dans l'importance qu'elle a eue, dans son influence politique et dans les manipulations psychologiques qui ont eu cours à l'époque. Je suis convaincu qu'elle a eu cette force de caractère et cette volonté farouche d'imposer sa loi, ses intérêts propres, comme c'est dépeint dans la série. Pour autant la série n'est pas exempte de quelques défauts, peut-être un peu trop poseuse, jouant un peu trop sur l'aspect veuve noire belle et mortelle à qui rien ne résiste, mais ce ne sont là que de menus et secondaires défauts, l'ensemble restant très cohérent, bien fait, assez esthétique et surtout doté d'une intrigue générale très intéressante à suivre. Comme quoi, le scénario a su balayer mes préjugés par sa qualité, et c'est très logiquement que je suivrai la suite des aventures de Livia dans la prochaine saison !
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com