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She-Hulk : Avocate - Saison 1

She-Hulk : Avocate - Saison 1

Published Oct 4, 2024 Updated Oct 4, 2024 Culture
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She-Hulk : Avocate - Saison 1

Titre d’origine : She-Hulk : Attorney at Law

 

Créateur / Showrunner : Jessica Gao

 

Année : 2022

 

Pays : États-Unis

 

Casting : Tatiana Maslany, Ginger Gonzaga, Jameela Jamil, Tim Roth, Josh Segarra, Jon Bass, Renée Elise Goldsberry, Nick Gomez, Mark Ruffalo, Charlie Cox

 

Résumé : Jennifer Walters, cousine de Bruce Banner (alias Hulk), travaille comme avocate dans le cabinet Goodman, Lieber, Kurtzberg & Holliway spécialisé dans les affaires liées aux super-héros. Après un violent accident de voiture, elle est contaminée par le sang de Bruce. Elle hérite alors de ses pouvoirs et devient à son tour une super-héroïne : Miss Hulk. (source : Wikipédia)

 

Avis vite dit : Je me rends compte au moment d'écrire un avis sur cette série de quelque chose d'assez paradoxal : autant j'ai trouvé la série Miss Hulk très mineure dans le MCU, autant j'ai beaucoup de choses à en dire. Faut-il que j'en déduise que je ne m'intéresse jamais tant qu'à des choses futiles ? Bref, passons. Série mineure disais-je, car il ne s'y passe pas grand-chose d'intéressant ni de bouleversant pour l'univers Marvel. Dans le contexte actuel où Disney / Marvel cherche à mettre en avant autant que possible la diversité sous toutes ses formes (entendez par là : des super-héros qui ne soient pas des mâles blancs hétéros), le personnage phare de Miss Hulk s'avérait idéal. Une nana verte forte-en-gueule, on tapait ainsi dans le mille. On avait même d'emblée le thème principal tout cuit : comment exister en tant que telle dans l'ombre envahissante et paternaliste du cousin Hulk ? Et le début laissait à penser que c'est ce chemin-là qu'emprunteraient les scénaristes. Mais je suis obligé de constater que la majorité des épisodes ont été consacrés aux petites contrariétés de Jennifer Walters, à savoir comment obtenir le maximum de matchs sur Tinder, et où trouver une garde-robe qui ait de la gueule quand elle se transforme en Goliath vert (désolé, il n'existe pas de forme féminine du mot Goliath, et ne comptez pas sur moi pour ajouter bêtement un 'e' à la fin du mot). Des causes essentielles, de haut-vol quoi. Pour ce qui est du fond, j'ai donc trouvé la série un peu légère. Sur la forme, j'ai deux-trois choses à dire également. D'abord que ce soit dans la démarche, le rendu de la peau verte, voire certaines mimiques du visage, je n'ai pas pu m'empêcher de penser parfois très fort à Shrek. Ce qui n'est pas grave parce que j'aime beaucoup Shrek, mais je doute cependant que ce fut l'objectif recherché à la base. Mais ce qui m'a le plus fait tiquer, c'est la mise en abyme que j'ai trouvée assez raté de la série. J'avais bien capté la référence plus ou moins appuyée à la période la plus en vue de la version papier de Miss Hulk, à savoir le run de John Byrne qui remonte à la fin des années 1980, début des 1990's (bon sang, déjà... et dire que je me souviens parfaitement du parfum de nouveauté révolutionnaire que le comics avait quand il est sorti !!). Byrne aimait beaucoup faire démolir le quatrième mur à son héroïne (normal pour une Hulk de démolir me direz-vous), ce qui était extrêmement novateur à ce moment-là dans un comics Marvel. Je précise que c'était avant l'avènement de Deadpool qui en a depuis fait sa marque de fabrique. Aujourd'hui, on a l'habitude des pitreries du mercenaire disert, et le procédé a donc perdu en originalité, mais je vous assure qu'à l'époque c'était quelque chose, du jamais vu pour ainsi dire. Je salue donc la référence historique à John Byrne, mais je suis cependant désolé de devoir dire qu'à l'écran c'est plutôt raté. Ou malvenu, comme vous voudrez. Par petites touches encore ça passe (je n'aime pas, mais je tolère avec une certaine magnanimité) (car oui je suis magnanime), mais je désapprouve totalement le dernier épisode, complètement centré autour de l'idée du quatrième mur fracassé (car là pour le coup, il est carrément foulé aux pieds !), qui m'a complètement sorti de l'histoire, et qui ôte toute sorte d'importance (sur le plan dramatique, ou tout au moins narratif) à ce qui a été vu, fait et dit dans les épisodes précédents. C'est intéressant comme expérience certes, mais pas du tout concluant, malheureusement. Vous aurez remarqué que jusqu'à présent, j'ai été assez avare en compliments au sujet de Miss Hulk. Et encore je n'ai pas mentionné la scène post-générique de twerk, sinon j'aurais été obligé d'en dire que c'est certainement ce qu'on peut faire de plus avant-gardiste dans le domaine du mauvais goût le plus crasse et débilitant. Pourtant tout n'est pas à jeter dans cette série. Ce que je retiens et qui la sauve à mes yeux, ce ne sont ni ses tentatives d'humour, ni les traces de moraline pas fraîche dans ses intrigues caricaturales, mais tous les easter eggs qui parsèment la série dans chaque recoin d'épisode. Qui aurait cru qu'un jour un personnage aussi obscur et oublié qu'El Aguila soit incarné à l'écran ? Qui d'ailleurs l'a reconnu au premier coup d’œil avant même qu'il ne se présente ? Il faut être le dernier des geeks marvélophiles pour cela. Et c'est justement parce que je suis un de ces dinosaures qui ont bouffé du Marvel depuis tout petit (c'est-à-dire depuis quarante ans maintenant), c'est justement parce que j'ai immédiatement su que c'était El Aguila qui se fracassait avec l'Homme-Taureau chez Emil Blonsky, que je ne peux pas complètement jeter l'anathème sur la série Miss Hulk. De Daredevil à Eugène Patilio alias l'Homme-Grenouille, en passant par le Démolisseur et son pied-de-biche asgardien ou le Porc-épic qui suit une psychothérapie chez l'Abomination, toutes ces références, quelquefois de niche, ont fait mon bonheur tout au long de la série. Et je le confesse, pour le simple plaisir d'en découvrir d'autres de cet acabit, je regarderai la seconde saison de Miss Hulk si d'aventure il devait y en avoir une !

Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com

 

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