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Shrinking - Saison 1

Shrinking - Saison 1

Published Oct 18, 2024 Updated Oct 18, 2024 Culture
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Shrinking - Saison 1

Titre d’origine : Shrinking

 

Créateur / Showrunner : Bill Lawrence, Jason Segel, Brett Goldstein

 

Année : 2023

 

Pays : États-Unis

 

Casting : Jason Segels, Jessica Williams, Luke Tennie, Michael Uris, Lukita Maxwell, Christa Miller, Harrison Ford, Ted McGinley, Lily Rabe

 

Résumé : Un thérapeute en deuil se met à enfreindre toutes les règles éthiques de son métier et provoque de profonds changements dans la vie de ses patients comme dans la sienne. (source : Senscritique.com)

 

Avis vite dit : J'avais eu un coup de cœur pour l'acteur Jason Segel dans la série Dispatches from Elsewhere en 2020, et bon, Harrison Ford c'est Harrison Ford quoi. Il ne m'en a donc pas fallu plus pour me lancer dans cette série que de voir la trogne de ces deux-là sur l'affiche de promo de la série. Et puis une histoire de psy qui pète une durite et sort de la déontologie et des règles habituelles pour tenter d'obtenir de meilleurs résultats avec ses patients, j'ai trouvé le pitch de départ engageant. Alors la première saison qui nous est proposée n'a rien de révolutionnaire, ce n'est pas un chamboulement ni un coup de cœur absolu comme peuvent l'être parfois certaines séries sorties de nulle part, mais ce que j'y ai vu m'a plu, m'a fait rire, m'a parfois surpris, et a su jouer sur le double tableau drame / comédie avec un certain brio. Ce qui avec moi fonctionne toujours quand c'est bien fait. Il y a en plus du duo d'acteurs principaux une brochette de seconds rôles très bien trouvés et très bien campés (je pense à Lukita Maxwell et Ted McGinley en particulier). Les quelques cas psy exposés dans la série sont surtout là pour la blague et traités sur ce ton-là, de manière assez réussie d'ailleurs, mais ce sont évidemment les psychothérapeutes eux-mêmes qui sont les premiers touchés par des blessures intimes profondes (le deuil pour Jimmy, la maladie dégénérescente pour Paul, les rapports père-fille pour les deux). C'est ce qui nourrit le côté drame du show. Ça oscille donc beaucoup entre rires et tristesse, on passe du moment émouvant au gros gag un peu trash, de la mélancolie voire du désespoir le plus noir à la répartie qui tue d'une seconde à l'autre. On navigue entre deux eaux sans jamais basculer complètement d'un côté ou de l'autre, et c'est plutôt bien fait et agréable à voir. En revanche, une chose m'a frappée, c'est l'incessant renvoi à la "race" des uns et des autres. Les blacks d'un côté, les blancs de l'autre, comme essentialisés dans le discours de chaque protagoniste alors même que l'histoire démontre par a+b qu'il n'y a pas de différence de ce type à faire, qu'aussi bien dans ce qui leur arrive que dans leurs réactions, ils sont très proches. La psy black, qui visiblement fait partie du haut du panier socio-culturellement parlant, comme en témoignent sa Tesla flambant neuve ou l'artiste black avec qui elle est en couple et qui fait son vernissage dans une galerie d'art prestigieuse, cette psy donc fait pourtant systématiquement référence à la victimisation des afro-américains, rangeant indifféremment les "petits blancs" parmi une caste de privilégiés plein de fric (à laquelle elle ne semble pas consciente d'appartenir elle-même, nonobstant sa couleur de peau). Quand racialisation et classes sociales se confondent... ça peut vite amener à perdre le sens des réalités. C'est un discours très américain il me semble, qui tend à se généraliser, et qui s'insère insidieusement (mais pas très subtilement) jusque dans des séries qui se veulent 'disruptives' et bien-pensantes mais qui ce faisant, gomment au passage toute notion de 'nuance' dans leurs discours et leur représentation de la société états-unienne. J'ai trouvé cela dommage. Mais ça reste un problème mineur quand on considère l'ensemble plutôt qualitatif de cette série, que je conseille absolument.

Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com

 

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