Valérian et la Cité des Mille Planètes
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Valérian et la Cité des Mille Planètes
Titre original : Valérian et la Cité des Mille Planètes
Année : 2017
Réalisateur : Luc Besson
Pays : France, Chine, Belgique, Allemagne, Émirats arabes unis, États-Unis, Canada
Casting : Dane DeHaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Rihanna, Ethan Hawke, Herbie Hancock, Kris Wu, Rutger Hauer, Alain Chabat, John Goodman
Résumé : L’an 2740. Valérian et Laureline sont deux agents spatio-temporels. À bord de leur vaisseau "l'Intruder", ils sillonnent l'espace et le temps afin d'accomplir les différentes missions que leur confie le Pouvoir Central. Cette nouvelle aventure les emmène sur la station orbitale "Alpha" qui abrite 17 millions d'individus venant des quatre coins de l'univers. Près de 8000 espèces différentes y échangent leurs connaissances et leurs savoirs, leurs technologies et leurs pouvoirs. Le pire endroit pour mener une enquête... (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Annoncé comme le plus gros film européen de tous les temps (sur le plan budgétaire en tout cas), basé sur une bande dessinée de SF française, tourné presque entièrement en France (mais avec un casting en majorité anglo-saxon), et vendu comme le dernier coup de poker du très controversé Luc Besson (autant adoré pour ses premiers films qu'honni pour ses derniers), Valérian et la Cité des Mille Planètes m'a beaucoup intrigué depuis le jour de son annonce. Je ne savais pas trop quoi en penser : excitant ou inquiétant ? Un peu des deux mon colonel... Et au visionnage cette sensation d'indécision et d'entre-deux a perduré. Il y a une foule de bons points : un visuel à tomber, des effets spéciaux de qualité, un rythme soutenu, de l'audace dans certains choix, une inventivité et une originalité rafraîchissantes (malgré tout ce qu'on peut entendre sur la ressemblance avec Star Wars, Star Trek ou encore le Cinquième élément - qui se justifie puisque la BD Valérian a été à l'origine de pas mal de concepts et d'éléments visuels de ces films justement - j'ai trouvé que Valérian et la Cité des Mille Planètes a su se démarquer et trouver sa propre identité, ce qui n'a pas dû être une tâche facile). Mais il y a aussi de gros points noirs : en premier lieu Dane DeHaan dans le rôle de Valérian qui traîne toujours sa tronche d'adolescent dépressif qui lui avait tant réussi dans Chronicles mais qui ne sied pas du tout au type de personnage qu'il est censé incarner ici. Au point qu'on trouve que Clara Delevingne en Laureline finalement, ça passe (!), c'est dire. Autre gros souci : si je m'abstiendrai d'attaquer le scénario basique qui somme toute entre dans les canons de ce qui se fait actuellement sur des gros budgets de ce type qui rechignent un peu à prendre trop de risques narratifs (coucou les Avatars, Marvel et autres Transformers), si je serai indulgent de ce côté-ci donc, je ne peux pas pour autant passer sur les dialogues qui sont dignes de, de..., je sais pas du collégien en stage d'immersion mais qui tient à faire un rapport de stage impeccable et donc qui ne saura écrire que des platitudes ponctuées de quelques évidences, dans un langage et un flot (au sens musical du terme) qui tient plus de la dictée que de la spontanéité. Que l'histoire soit cousue de fil blanc et ultra-prévisible, bon j'allais dire que ce ne sera ni la première ni la dernière fois, et qu'à la limite ça n'empêche pas de produire un truc qui tient la route, mais que les dialogues eux-mêmes soient à ce point gnangnan, bas de plafond, plats et écrits avec les pieds, ça je ne peux pas, c'est typiquement le genre de truc qui me sort complètement d'un film (ou d'un roman d'ailleurs). On peut faire du classique ou du déjà vu, mais il faut un minimum y croire quand on le voit et qu'on l'entend, sinon ça devient vite indigeste. C'est je crois l'un des plus gros problèmes du film. Ensuite, conséquence ou pas de ce qui précède, je dois dire que je n'ai pas vraiment été pris par les enjeux narratifs du film. En gros je suivais ce qui se passait à l'écran, mais je n'étais pas une seconde en empathie avec les personnages, aucun d'entre eux. Du coup, qu'ils aillent à droite ou à gauche, qu'ils soient en danger ou qu'il leur arrive un truc bien, ça ne provoquait rien chez moi. Heureusement, comme je le disais plus haut, le rythme était soutenu, ce qui m'a empêché de trop m'ennuyer, mais aller jusqu'à dire que j'y ai trouvé de l'intérêt, non désolé...
Bref, semi-ratage, semi-déception. Et donc forcément semi-réussite aussi. Pas désagréable sur le fond, très améliorable sur beaucoup de plans, formellement beau à voir et inventif visuellement. Dernier bon point cependant : ça m'a donné envie de tenter la lecture de la BD, que je connaissais sans jamais pourtant n'en avoir lu aucun album. C'est déjà ça !!
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com