J'aimerais pas crever un dimanche
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J'aimerais pas crever un dimanche
Titre original : J’aimerais pas crever un dimanche
Année : 1998
Réalisateur : Didier Le Pêcheur
Pays : France
Casting : Élodie Bouchez, Jean-Marc Barr, Patrick Catalifo, Martin Petitguyot, Gérard Loussine, Jean-Michel Fête, Zazie, Florence Darel
Résumé : Ben est chargé de réceptionner les cadavres à la morgue. Une nuit, il accueille le corps de Teresa, jeune femme déclarée morte après avoir absorbé de l'ecstasy lors d'une rave. Troublé par sa fascinante nudité, Ben la viole et la ramène ainsi à la vie. Contre toute attente, la jeune femme ne porte pas plainte, mieux encore, elle veut revoir son sauveur. Mais Ben n'est pas facile à approcher : blessé par le départ de sa femme et la maladie d'un ami cher, il cherche l'absolu dans des jeux érotiques extrêmes auxquels il mêle aussi Teresa.
Avis vite dit : Dans le genre dérangeant, J'aimerais pas crever un dimanche est certainement plus percutant que Nymphomaniac ! Mais pas forcément plus passionnant pour autant. L'idée de départ est chouette : employé dans une morgue, Ben laisse sa perversion prendre le dessus et décide de profiter sexuellement du cadavre tout frais d'une jolie jeune femme. Déjà là, c'est ultra glauque. Mais ça devient encore plus glauque quand le joli cadavre en question se réveille durant l'acte (eh oui elle n'était pas vraiment tout à fait morte) ! Et ça devient super glauque quand la nana dont le cadavre a été abusé se prend d'affection pour l'employé de la morgue, parce que mine de rien son geste lui a sauvé la vie. Vous l'aurez compris, on n'est pas dans du consensuel hein. Après ça dérive un peu dans tous les sens, mais c'est surtout et avant tout axé cul et réflexions sur la liberté, le sexe et toute la moralité qui tourne autour. Un peu d'amour aussi, mais par toutes petites touches hein, faut pas pousser... Bref, au-delà du sujet polémique le film bouscule pas mal par les idées non conformistes qu'il met en avant, mais le fait parfois de manière un peu maladroite : souvent les personnages déclament de belles phrases, à la profondeur philosophique qui mériterait une dissertation ou un commentaire composé, mais qui fait un peu bidon dans une conversation naturelle entre deux personnes qui bavardent dans la vie de tous les jours. On peut dire que par moment, les dialogues sont trop littéraires pour faire vrais et naturels. Et puis aussi : certes ça bouscule comme idées, mais on n'en ressort pas non plus avec l'esprit retourné de ce film, on a juste l'impression d'avoir été un temps spectateur de la vie de gens vraiment dérangés, à aucun moment je ne me suis senti impliqué ni attiré par identification à aucun des personnages. Donc impact amoindri à l'arrivée.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com