Filles de Joie
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Filles de Joie
Titre original : Filles de Joie
Année : 2020
Réalisateur : Frédéric Fonteyne, Anne Paulicevich
Pays : Belgique, France
Casting : Sara Forestier, Noémie Lvovsky, Annabelle Lengronne, Nicolas Cazalé, Jonas Bloquet, Sergi López
Résumé : Axelle, Dominique et Conso partagent un secret. Elles mènent une double vie. Elles se retrouvent tous les matins sur le parking de la cité pour prendre la route et aller travailler de l’autre côté de la frontière. Là, elles deviennent Athéna, Circé et Héra dans une maison close. Filles de joie, héroïnes du quotidien, chacune se bat pour sa famille, pour garder sa dignité. Mais quand la vie de l’une est en danger, elles s’unissent pour faire face à l’adversité. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Film franco-belge qui traite de la prostitution dans un cadre particulier : ce sont des femmes françaises qui ont fait le choix de cette profession (momentanément ou durablement) et travaillent dans des salons belges où la prostitution organisée est autorisée. On les suit dans leur boulot mais aussi et surtout dans leur quotidien de femmes, qu'il s'agisse de leurs vies familiales, leurs amours ou leurs problèmes d'argent. On a donc ici l'envers du décor de cette prostitution choisie, vue par les yeux des filles, loin du manichéisme cependant qu'on aurait pu craindre dès lors qu'on traite de ce sujet à controverse. Il n'y a pas de jugements de valeur, pas de mises en accusations, parfois même c'est tendre ou drôle, on n'est pas dans le mélodramatique du début à la fin comme on pourrait le croire. En fait, ce film porte un regard très humain sur la prostitution, sans la glorifier ni la condamner. Comme l'affirme avec force l'une des trois prostituées à un type qui l'insulte : "pute oui, oui, mais pas sale pute !"... Reste tout de même que les personnages masculins de ce film donnent une image assez négative du sexe dit fort, même celui joué par Sergi López qui est certainement le plus positif d'entre tous, se voit affubler d'impuissance passagère... Bref, ici ce sont les personnages féminins qui sont avant tout mis en avant, et c'est aussi bien comme ça, car cela donne la parole à celles qui sont d'habitude doublement condamnées au silence : de par leur statut social d'abord, et de par leur profession ensuite. Pas un film hyper joyeux, mais pas démoralisant non plus, il apporte un regard pas si courant que ça sur le monde de la prostitution dans notre société occidentale. À voir.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com