Tu Ne Tueras Point
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Tu Ne Tueras Point
Titre original : Hacksaw Ridge
Année : 2016
Réalisateur : Mel Gibson
Pays : Australie, États-Unis
Casting : Andrew Garfield, Vince Vaughn, Sam Worthington, Teresa Palmer, Hugo Weaving, Luke Bracey, Rachel Griffiths, Milo Gibson, Matthew Nable
Résumé : Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Desmond Doss, un jeune américain, est confronté à un dilemme : comme n’importe lequel de ses compatriotes, il désire servir son pays, mais la violence est incompatible avec ses croyances religieuses et ses principes moraux. Il s’oppose ne serait-ce qu’à tenir une arme et refuse d’autant plus l’idée de tuer. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Voici donc le film par lequel Mel Gibson est revenu sur le devant de la scène hollywoodienne en tant que réalisateur. Un film compliqué à définir car il a plusieurs visages. Du long de ses 2h30 de métrage, on passe d'abord plus d'une heure avant que l'action ne se déplace sur le front d'Okinawa, pendant la seconde guerre mondiale. Plus d'une heure donc à présenter et poser les personnages, ça peut paraître long et pourtant je n'ai pas trouvé ça exagéré. Il faut dire que le héros est si particulier, que pour bien le cerner et le comprendre, cette heure n'est pas de trop. C'est durant cette partie-là également qu'on a la plus grosse couche de prêchi-prêcha à laquelle il est parfois difficile de résister sans lever les yeux au ciel (et pas pour une prière hein). C'est le côté catho-saoulant de Mel Gibson qui revient de manière régulière... Et puis quand on aborde les combats, on passe dans un autre film, on retrouve une ambiance très particulière comme on a pu en voir dans Il faut sauver le soldat Ryan par exemple, on est happé par ce qui se passe à l'écran, en immersion complète. C'est à l'évidence extrêmement bien filmé, c'est le côté réalisateur-surdoué de Mel Gibson qui prend le contrôle. Et croyez-le ou non, même si l'avalanche de bons sentiments et de morale chrétienne adventiste m'aura gonflé tout du long, j'ai été vraiment ému par le personnage hors-norme de Desmond Doss. C'est dire si l'histoire est forte et bien racontée malgré ses défauts précités. Ah, un autre aspect vient troubler l'ensemble et rajoute une grille supplémentaire de lecture par-dessus tout ça : c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie. Et ça, forcément, ça donne du recul et inspire du respect par rapport à l'histoire. Ce qui aurait été facilement raillable et tourné en caricature s'il s'était agi d'une fiction, prend une force décuplée et devient une source d'émotions contradictoires et puissantes quand on sait que tout cela s'est réellement passé. Encore une fois, Mel Gibson m'aura eu par le choix de son sujet et par la puissance de sa réalisation. Je n'adhère pas toujours au bonhomme ni au message, mais ce à quoi j'adhère à fond, c'est au talent dont il fait preuve pour l'exprimer.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com