Le Bazar de la Charité - Mini-série
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Le Bazar de la Charité - Mini-série
Titre d’origine : Le Bazar de la Charité
Créateur / Showrunner : Catherine Ramberg
Année : 2019
Pays : France, Belgique
Casting : Audrey Fleurot, Julie de Bona, Camille Lou, Gilbert Melki, Josiane Balasko, Florence Pernel, Antoine Duléry, Théo Fernandez, Stéphane Guillon, Aurélien Wiik
Résumé : Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l’édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts, essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. À cette occasion, trois femmes, Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. (source : Allocine.fr)
Avis vite dit : Ou comment faire un récit "historique" à la sauce ultra-contemporaine. Une sauce qu'on aurait laissé tourner au soleil je précise. Cette histoire transpire de tous les côtés les thèmes et enjeux d'une idéologie très actuelle qui se veut un bon gros mélange de néo-féminisme, de progressisme bien-pensant, d'anarchisme comme horizon indépassable d'une réflexion politique digne de la collection "pour les nuls", de situations cousues de fil blanc à grosse maille qu'on voit venir de très loin (et ô surprise, on n'est jamais pris à défaut à cet exercice, c'est dire à quel point tout est ultra-cliché et prévisible), d'incohérences qui frôlent parfois le ridicule... Je veux tout de même (car ce qui va suivre pourrait vous faire croire que je ne suis que fiel envers cette série) souligner la qualité et le soin porté à l'image, somptueuse, et la reconstitution historique des décors, vraiment très convaincante. Mais ! Mais, du point de vue narration, style, enjeux et fond du propos, c'est vraiment tellement grossier et superficiel qu'on en est gêné pour eux par moment. Côté interprétation c'est un poil mieux, mais là encore, l'écriture de certains personnages s'avère à ce point caricaturale qu'il vaut mieux en rire, que même les meilleurs interprètes du monde ne pourraient pas transformer un personnage mal écrit en un personnage intéressant par leur seul talent de comédien. Que dire du grand méchant de l'histoire interprété par Gilbert Melki (qui est un comédien que l'apprécie énormément) ? Comment voulez-vous que ce pauvre Melki le porte à l'écran autrement qu'en surjouant en permanence à force de grimaces arrogantes, de gros yeux inquiétants, de petits sourires sardoniques et vicieux, de murmures en guise de menaces ou d'éclats de voix tonitruants pour bien montrer qu'il est en colère permanente et toxique au dernier degré ? Imaginez quand même que le personnage cumule tous ces vices : politicien corrompu (de droite conservatrice of course), mari violent et jaloux, père froid et sans cœur, mais aussi violeur, tueur, adepte de la torture aussi bien morale que physique, horriblement sadique, menteur (mais bon, on avait déjà dit politicien non ?), tricheur, falsificateur, traître à sa patrie et je n'aurais pas cru que les scénaristes auraient osé aller aussi loin sans avoir peur de complètement verser dans le ridicule affiché et assumé : il est aussi secrètement en cheville avec les Allemands (ou comment traiter un personnage de nazi avant que le nazisme
n'existe !!). N'en jetez plus, la cour est pleine. Personnellement, à la place des scénaristes je l'aurais également affublé d'une bosse sur le dos et d'une mauvaise haleine, et accusé de pédophilie et de trop aimer Michel Sardou. Et s'il était le seul... il y a aussi le jeune promis à la belle (très, très belle) Camille Lou : lui n'a même pas besoin de parler avec sa petite tronche de fouine (la direction du casting a dû se faire plaisir comme jamais là) on a envie de lui mettre des baffes dès qu'il apparaît à l'écran et guess what ? Sans surprise c'est une horrible petite larve aussi pleutre et détestable qu'il est insipide physiquement. Quant au mari de la femme défigurée par l'incendie du début : il est tellement méchant, bête, veule et arrogant qu'on rigole à chacune de ses apparitions (alors qu'on devrait en être dégoûté si j'ai bien saisi l'intention des scénaristes). Bref, comment dire ? Amis de la nuance : fuyez tant que vous le pouvez !!!
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com
Luce il y a 1 heure
je l’ai vu ! je me suis laissée faire !