Brave New World - Saison 1
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 28 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Brave New World - Saison 1
Titre d’origine : Brave New World
Créateur / Showrunner : David Wiener
Année : 2020
Pays : États-Unis, Royaume-Uni, Espagne
Casting : Harry Lloyd, Alden Ehrenreich, Jessica Brown Findlay, Kylie Bunbury, Nina Sosanya, Joseph Morgan, Sen Mitsuji, Hannah John-Kamen, Demi Moore
Résumé : Bienvenue dans une société stable grâce à l'interdiction de la monogamie, de l'argent, de la vie privée, de la famille mais surtout de l'Histoire. Dans un monde sans pauvreté, sans guerre et sans maladie, les humains prennent des psychotropes, le libertinage et le consumérisme sont à l'ordre du jour, et la reproduction s'effectue dans des "écloseries". Lenina et Bernard, qui n'ont connu que cette société rigide, désirent découvrir la vie sauvage. Lors de leur voyage, ils sont confrontés à une révolte et sont sauvés par John Le Sauvage, qui les ramène à la Nouvelle Londres où sa présence met en danger cette société. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Adaptation du génial roman d'anticipation Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley (je me rends compte que je l'ai lu il y a teeeeeellllleeeeement longtemps ... qu'il faudrait que j'en fasse une petite relecture !!). À New-London il n'y a pas d'intimité, pas de famille et pas de monogamie. Mais surtout : tout le monde y est heureux. Le génie génétique s'occupe de créer et gérer les êtres humains classés par castes bien précises. Chacun son rôle, chacun ses tâches, tout le monde cohabite et tout le monde est content de son sort. Comment pourrait-il en être autrement ? Au pire, un peu de Soma (la drogue légale distribuée à haute dose et fortement conseillée aux premiers signes de questionnement existentiel) ou une séance de reconditionnement histoire de rebooter le disque dur et remettre les idées bien en place. Bien sûr il y a l'extérieur... loin au-delà de New-London, des gens vivent à l'ancienne. Des sauvages aux comportements et aux coutumes oubliées et complètement dépassées. Mais ils sont loin, source d'étonnement et d'amusement pour quelques néo-londoniens touristes privilégiés... Cette version du Meilleur des Mondes est réussie à plusieurs niveaux : son esthétique visuelle, sa façon de rendre à l'image une société hyper-codifiée futuriste et rétro en même temps, son propos sur la génétique, la dépersonnalisation des êtres, la dualité entre la société parfaite et la liberté individuelle, le partage sans limite de l'intimité, l'addiction à la drogue et au plaisir sexuel comme moyen de contrôle des gens, ... Pour autant, la série échoue à tutoyer la perfection en étant certes ambiguë mais peut-être un poil trop sage par moment. Elle a cependant pour elle de poser pas mal de questions sur notre société actuelle, qui on s'en rend compte chaque jour, glisse de plus en plus, et de plus en plus vite, vers celle qu'a imaginé Huxley il y a presque un siècle déjà. Et elle aura eu cet effet très positif et non-négligeable sur moi : elle m'a donné envie de relire le roman d'origine ! À voir (mais surtout à lire !!!)
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com