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Metropolis (1927) Fritz Lang

Metropolis (1927) Fritz Lang

Publié le 7 août 2020 Mis à jour le 7 août 2020 Culture
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Metropolis (1927) Fritz Lang

Les premiers pas somptueux de la science-fiction au cinéma

Dans la famille des grands films maudits Metropolis se place très haut. Sa production était déjà colossale pour l’époque, et les studio de la UFA misaient gros. À sa sortie, le film n’attire malheureusement que très peu de spectateurs et il va être retiré de l’affiche pour être remanié. Raccourci, remonté, il ne connaitra le succès qu’après-guerre : entre temps la UFA a sombré, en grande partie à cause de cet échec. Ensuite de nombreuses versions sont sorties, plusieurs séquences ont été perdues, puis retrouvée et retravaillées : aujourd’hui encore les versions qui circulent manquent de nombreuses scènes qui nous sont narrées au moyen d’intertitres, et on doute de pouvoir voir un jour l'œuvre initiale de Fritz Lang.

Dans la ville de Metropolis les ouvriers se relaient nuit et jour pour alimenter les machines souterraines qui font vivre la cité. C’est un gigantesque projet que mena à bout et dirige d’une main de fer le grand magnat John Fredersen. Son fils Freder goûte aux joies idylliques de l’oisiveté quand il rencontre une femme superbe du nom de Maria. Celle-ci lui désigne plusieurs enfants en lui disant qu’ils sont ses frères et ses sœurs. Freder tente alors de la retrouver dans la ville basse, où il découvre le monde de dur labeur que vivent les ouvriers. L’un d’entre eux est alors au bord de l’évanouissement et perd le contrôle de la machine ; une explosion survient et la machine dévore alors des employés.

Dans le monde de la science-fiction au cinéma, il n‘existe pas de référence plus parlante que Metropolis. Quasiment tous les films qui se revendiquent peu ou prou du genre ont emprunté de-ci de-là une scène, un décor, un geste, une idée du film de Fritz Lang. Qu’on pense au commissariat de Blade Runner, aux voitures volantes du Cinquième élément ou aux enfants allant à l’école de The wall, tous affichent clairement leur admiration envers Metropolis. Et il y a de quoi, tant le film était novateur pour l’époque, et reste encore aujourd’hui furieusement moderne. Les thèmes de la lutte des classes, de l’asservissement de l’homme à la machine ou de notre dépendance à l’égard de la technologie sont toujours d’une actualité confondante. Sans parler de la perfection artistique et scénaristique qui font passer nombre de blockbusters pour des navets.

Et ce qui rend Metropolis tout à fait fascinant c’est également son ambiguïté. Fritz Lang réussit à faire du scénario de son épouse, alors très proche de la philosophie nazie, une fable universelle qui peut être comprise à la fois comme une éloge de la pensée qui amènera le IIIe Reich mais également comme un hymne pacifiste prônant la réconciliation entre les classes. D’un point de vue strictement cinématographique, le film montre une maîtrise des décors et des effets spéciaux tout à fait spectaculaires, qui culminent lors de scènes d’anthologie comme celle de la montée des eaux. Le scénario nous emporte et nous fait vibrer intelligemment avec une histoire tout à fait simple, celle d’un héros voulant conquérir sa belle. Mais Lang n’oublie pas de construire autour de ce noyau central un univers fascinant d’une cohérence folle qu’il met en scène de façon remarquable.

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