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High fidelity (2000) Stephen Frears

High fidelity (2000) Stephen Frears

Publié le 8 juil. 2022 Mis à jour le 8 juil. 2022 Culture
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High fidelity (2000) Stephen Frears

Toute la musique que j’aime

Tout homme âgé de 25 à 35 ans devrait avoir lu au moins une fois Haute fidélité de Nick Hornby, auteur britannique plutôt talentueux. D’ailleurs, essayons-nous à un petit jeu en faisant des listes, comme dans le roman. Voici donc un petit top 3, subjectif, des romans britanniques contemporains : 1. Haute fidélité, 2. La plage, 3. Love, etc…. Unes des principales raisons pour lesquelles High fidelity est aussi haut dans le classement pourrait être que c'est un livre jubilatoire mettant en scène un trentenaire « adulescent » terriblement attachant et fondamentalement indécis. Stephen Frears n’est pas à sa première adaptation quand il s’attelle à la mise en scène du film, n'oublions-pas qu'on lui doit Les liaisons dangereuses, Les Arnaqueurs ou Mary Reilly, et il s’en sort assez habilement, arrivant à capter l’essence même du livre.

Le début

À Chicago, un jeune homme séduisant mais assez peu proactif en ce qui concerne ses ambitions, nommé Rob Gordon, est un fou de musique pop, à un tel point qu'il gère une boutique de disques. Ceux qui fréquentent son établissement sont majoritairement des geeks à la recherche de raretés qu'eux seuls connaissent ou presque. Ses deux employés, Dick et Barry, sont des jumeaux aux caractères et aux physiques opposés : l'un est réservé et d'allure maigrichonne, l'autre est exubérant et bien en chair. Rob est en couple avec une avocate, Laura, mais leur relation bat de l'aile et elle lui annonce qu'elle le quitte. Il se retrouve seul et désemparé, se demandant pourquoi toutes ses histoires d'amours sont aussi désastreuses. Il se souvient alors de cinq filles mémorables qu'il a rencontré dans son existence, et se promet de les contacter pour leur demander leur opinion sur ce sujet.

Analyse

On retrouve dans High fidelity le même fourmillement pop qui constitue la base du roman ; et il vaut mieux, le protagoniste principal vouant sa vie quasiment religieusement à la musique, et à la musique rock & pop en particulier. Totalement insouciant, furieusement snob et complètement hypocrite, Rob rassemble une bonne partie des clichés masculins dont on nous affuble le plus souvent, nous les hommes. Et il faut bien avouer que chacun d’entre nous va se retrouver dans tel ou tel travers de sa personnalité. Rassurez-vous c’est pas pour autant que le jeune homme ne va pas plaire aux femmes, au contraire. Et ce n'est pas non plus pour autant qu'une spectatrice ne serait pas intéressée par le film, au contraire pourrait-elle y trouver une bonne dose d'éléments sociologiques et culturels qui pourraient expliquer deux ou trois mystères inhérents à la « masculinité ».

Un des reproches que l’on peut faire à Stephen Frears serait d’avoir trop concentré High fidelity sur les aventures sentimentales du héros. Au-delà des quelques écarts légitimes, ou pas vraiment nécessaires dans une adaptation, il a sans doute dû donner au film, marketing oblige au pays du dollar, une connotation « comédie romantique » dont il se serait passé. On remarquera en tout cas la performance de John Cusack qui ne joue pas son personnage, on peut tout à faire croire qu'il est Rob Gordon. Il joue avec une telle évidence ce garçon qui ne veut pas grandir qu’on ne verrait personne d’autre à sa place. On peut d'ailleurs à ce propos continuer le petit je du début en faisant un top 3, toujours aussi subjectif, des films avec John Cusack : 1. Minuit dans le jardin du bien et du mal, 2. Dans la peau de John Malkovitch, 3. High fidelity

À noter à côté de lui une pléiade de bons seconds rôles comme Tim Robbins, excellent comme à son habitude, dans un rôle de beauf assez croustillant, et Joan Cusack, la sœur de John, que l’on voit bien trop rarement au cinéma. Ajoutez à cela un bande son aux petits oignons, mitonnée par Kathy Nelson et Howard Shore, deux spécialistes du genre, et regroupant quelques bons vieux classiques. Allez, amusons-nous encore une fois avec un top 3, subjectif encore une fois, des chansons qui passent dans le film : 1. Who loves the sun, du Velvet Underground, 2. Walking on Sunshine, de Katrina and the Waves, 3. Crocodile Rock, de Elton John. Donc si vous aimez la musique et les histoires d'amour plus ou moins éternelles, vous devriez passer un bon moment avec High fidelity ; et pas que vous d’ailleurs.

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