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Rois et reine (2004) Arnaud Desplechin

Rois et reine (2004) Arnaud Desplechin

Publié le 11 févr. 2021 Mis à jour le 11 févr. 2021 Culture
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Rois et reine (2004) Arnaud Desplechin

Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j’erre ?

Avec un auteur comme Arnaud Desplechin, la tradition du film d’auteur français s'est bien renouvelée. Mais attention, film d’auteur ne veut pas forcément dire ennui à la clef. Si Rois et reine dure 2h30 (c’est long, voire trop long peut-être, une scène ou deux semblent superflues... quoique), il contient assez de matière pour entretenir un discours passionnant.

On observe ici le parcours d’une femme, Nora, partagée entre plusieurs hommes, certains sont encore là et d’autres plus (ou pas pour très longtemps). On suit parallèlement la petite aventure d’Ismaël, son ex, qui se dépêtre de façon plutôt cocasse avec une situation peu banale. Nora et Ismaël sont deux fortes têtes qui ne se laissent pas compter et essayent au bout du compte de jongler avec la vie, et surtout avec les autres.

Car finalement on en est tous un peu là : on fait avec, on avance coûte que coûte en essayant le plus possible de profiter du temps présent. Des obstacles, Nora et Ismaël en trouvent sur leur chemin, et des pas banals. Dans Rois et reine, c’est d’ailleurs ces parcours peu atypiques suivis part ces personnages extravagants qui rendent le discours d'Arnaud Desplechin universel, paradoxalement.

L'Ismaël de Rois et reine est la caricature de l’artiste à la fois branché, paumé et surtout complètement en marge de la société. Nora est l’image d’une femme seule, survoltée et égocentrique qui ne sait plus trop où elle en est. Le jeu des acteurs est d’ailleurs à l’image de leur personnage. D'un côté Emmanuelle Devos surjoue à l’excès, se croyant sans cesse sur une pièce de théâtre (et ça ne choque pas vraiment tant ça colle avec le rôle et le propos).

De l'autre, Mathieu Amalric livre une performance d’acteur époustouflante en clown lunaire tellement attachant. Seul bémol : le montage extrêmement saccadé de Rois et reine devient parfois presque irritant. Les dialogues ou les monologues des acteurs sont coupés et mélangés pour accentuer l’effet naturel : dans la vie, les mots ne nous viennent pas forcément au bon moment et les discours manquent souvent de fluidité.

Doit-on attendre la même chose d’une fiction ? Éternel débat. Rois et reine nous livre tout de même quelques scènes fortes, limite insoutenables (le monologue du père, magnifique Maurice Garrel), d’autres irrésistibles (l’entretien avec la psy, une Catherine Deneuve tout en naturel pour une fois), et un épilogue absolument formidable entre Mathieu Amalric et l’étonnant petit Valentin Lelong-Darmon, ou comment donner une leçon de vie toute simple et sans aucun pathos.

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