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L'aurore (1927) Friedrich-Wilhelm Murnau

L'aurore (1927) Friedrich-Wilhelm Murnau

Publié le 27 févr. 2021 Mis à jour le 27 févr. 2021 Culture
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L'aurore (1927) Friedrich-Wilhelm Murnau

Une histoire d’amour et de mort, de rires et de larmes

Fortement impressionné par Le dernier des hommes, le producteur américain William Fox (celui-là même qui créa ce qui deviendra la Twentieth Century Fox) offrit un pont d’or à Friedrich-Wilhelm Murnau pour venir s’installer aux États-Unis. Commença alors pour le réalisateur de Nosferatu une nouvelle période de sa carrière qui débuta sur les chapeaux de roue avec L’aurore. D’énormes moyens furent mis en œuvre pour réaliser le film, ce qui se voit en particulier à travers les décors (et notamment cette ville entièrement reconstituée et qui servira de décor pour d’autres films). Résultat immédiat plutôt mitigé au niveau du succès populaire, mais immense impact par la suite, l’œuvre de Murnau étant aujourd’hui encore considérée comme un des plus beaux films de l’histoire du cinéma.

Dans une petite bourgade de campagne vit un jeune couple, un homme et une femme, qui ont un petit enfant. Pourtant, ce qui avait commencé comme une belle histoire d’amour n’a plus vraiment lieu d’être : l’homme rejoint maintenant tous les soirs une séduisante jeune femme qui vient de la ville. Cette diabolique tentatrice suggère insidieusement à l’homme qu’elle veut posséder de noyer son épouse. Bien qu’attiré par les lumières de la ville, il refuse cependant catégoriquement l’idée même d’un crime aussi affreux. Cette idée n’en germe pas moins dans la tête du jeune homme qui décide un soir d’emmener sa prude épouse sur une barque au beau milieu d’un lac.

Le mélange des genre frappe au premier abord quand on visionne L’aurore. Ce qui commence quasiment comme un film policier se mue en romance, puis l’aventure, le comique et le drame se mélangent parfaitement. En une heure et demi de temps, le public assiste à un spectacle complet sans aucun temps mort. Non seulement chaque scène est étudiée et fait progresser d’une façon ou d’une autre l’intrigue, mais en plus chaque plan est quasiment parfait. Le travail de mise en scène effectué par Friedrich-Wilhelm Murnau est vraiment impressionnant de précision, et pourtant tout cela nous apparaît d’une légèreté incroyable. Au delà des prouesses techniques indéniables (maîtrise des travellings, de la surimpression, des flash-back…), le travail sur la lumière, d’inspiration à la fois encore un peu expressionniste mais surtout romantique, est particulièrement fabuleux (voir ces contrastes en noir et blanc totalement saisissants).

Et cette parfaite utilisation de l’outil cinématographique n’est là que pour appuyer un propos riche en interprétations. Friedrich-Wilhelm Murnau construit L’aurore toute en oppositions qui se complètent : la campagne, idéalisée, se voit corrompue par une ville coupable de tous les vices, la nuit apparaît comme un pendant maléfique aux bienfaits de la journée… et loin d’être didactiques, ces contrastes nous sont amenés très simplement. Les acteurs, en particulier George O’brien, apportent impeccablement leur pierre à l’édifice, tandis que quelques gags frais et bien sentis émaillent ça et là le film. Présenté dès le début comme une histoire intemporelle (d’ailleurs les personnages ne portent pas de nom, ce sont juste un homme, une femme…), L’aurore, au delà des multiples thèmes qui se dégagent (consciemment ou non), fait vibrer, étonne, fait rire ou émeut, en tout cas ne laisse pas indifférent. Joli travail, monsieur Murnau.

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