Les lumières de la ville (1931) Charles Chaplin
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Les lumières de la ville (1931) Charles Chaplin
La perfection, tout simplement
Le début des années 1930 à Hollywood, moment où sort Les lumières de la ville, sonne en quelque sorte le glas du cinéma muet. Le premier film parlant est sorti en 1927 et tout le monde s’essaye à ce nouveau procédé. Charlie Chaplin, lui, résiste et nous propose une nouvelle aventure de Charlot en muet.
Ainsi Les lumières de la ville sera son nom, et c’est peut-être un de ses plus beaux films. Il nous raconte l’histoire d’un vagabond qui tombe amoureux d’une modeste vendeuse de fleurs. Par un concours de circonstances burlesques, la fleuriste va prendre Charlot pour un millionnaire et il aura bien sûr honte de lui avouer sa condition véritable. Il va ainsi utiliser le handicap de la jeune fille pour se faire prendre pour ce qu’il n’est pas. Entre temps il s’est lié d’amitié avec le millionnaire en question, ce qui complique encore les choses…
Les rebondissements des Lumières de la ville sont vraiment hilarants, et Charlie Chaplin prend évidemment un malin plaisir à en rajouter, c’est du petit lait. Pourtant les sujets abordés ne sont pas vraiment gais : il arrive quand même à nous faire rire avec un homme qui essaye de se suicider ou avec un vagabond qui ne sait pas où coucher. Et il n’y a pas que de l’humour dans le film, l’émotion est bien sûr au rendez-vous.
La vision poétique de l’amour rendue par Charlie Chaplin dans Les lumières de la ville ne le rend pas mièvre mais tout simplement magnifique. La scène finale est un pur bijou de perfection et de simplicité. C’est fou quand même quand on pense que Chaplin et sa partenaire Virginia Cherrill (dont c’était le premier film) ne s’entendait pas du tout sur le plateau. Le couple à l’écran est tellement bien assorti qu’on a du mal à y croire. Chaplin nous prouve donc encore une fois tout l’étendue de son talent, sans démonstration aucune, au contraire avec un naturel désarmant et irrésistible. Chapeau l’artiste.