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Mean streets (1973) Martin Scorsese

Mean streets (1973) Martin Scorsese

Publié le 6 déc. 2022 Mis à jour le 6 déc. 2022 Culture
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Mean streets (1973) Martin Scorsese

Le premier coup d’éclat de Monsieur Scorsese

Les premières réalisations d’un cinéaste sont souvent très intéressantes, en particulier quand il s’agit de Martin Scorsese. En l’occurrence Mean streets, s’il n’est pas le premier long-métrage du maître, porte en germe beaucoup de sa filmographie à venir. Monté dans la douleur, un premier jet du scénario a été écrit dans les années soixante, puis des difficultés financières sont apparues lors du tournage, le film est en partie autobiographique : Scorsese a puisé dans ses souvenirs d’enfance du quartier New-Yorkais de Little Italy. Il met en scène des malfrats ordinaires, un peu losers, un peu marginaux, en quête de rédemption et de pouvoir. Très bien maîtrisé, le film fera beaucoup pour la réputation du réalisateur et de ses deux acteurs principaux, Robert De Niro et Harvey Keitel.

Le début

Charlie est un jeune homme de Little Italy vivant au jour le jour de diverses combines. Obsédé par la religion et sa propre rédemption, il partage sa vie entre sa petite amie Teresa et ses potes de quartier Tony, Michael et Johnny Boy. Celui-ci, de nature violente, doit de l’argent à pratiquement tout le monde, ce qui n’est pas sans générer quelques conflits. Heureusement Charlie est là pour apaiser les esprits et protéger son ami. Seulement quand son oncle, un mafioso installé que Charlie admire plus que tout, lui demande de couper les ponts avec Johnny Boy, Charlie va être partagé. Sans compter sur le fait que sa petite amie Teresa est la cousine de Johnny Boy.

Analyse

La description de ce petit milieu de gangster en puissance prévaut durant la première moitié de Mean streets. On suit les errements nocturnes des différents personnages avec brio grâce à la réalisation nerveuse et furieusement efficace de Martin Scorsese. Déjà les mouvements de caméra qui feront le succès du cinéaste sont présents et il colle, caméra à l’épaule, au plus près des acteurs et de l’action. On peut penser que c’est parfois brouillon, même si c'est sans aucun doute voulu, ça sent à plein nez les années soixante-dix et le film à petit budget, mais qu’importe, l’essentiel est déjà là. Petit à petit l’intrigue se forme et les caractères des personnage commencent à s’épaissir.

Le rythme s’accélère alors tout d’un coup à partir d’un événement qu’on pensait anodin et l’histoire prend le pas sur la description. Une construction impeccable qui ne peut déboucher que sur un crescendo final. Trois ans avant Taxi driver, tout est en germe ici : on ne peut pas s’empêcher de comparer le Johnny Boy de Mean streets à son personnage principal Travis Bickle. D’abord bien sûr puisque c’est le même acteur qui interprète les deux rôles, et quel acteur. Robert De Niro crève l’écran et s’impose définitivement, entamant ici une belle collaboration avec Martin Scorsese, qui compte une dizaine de films. L'année d'après, il interprétera le rôle de Vito Corleone jeune dans la deuxième partie du Parrain.

Ensuite parce que les personnages princepaux des deux films se font écho, des marginaux mis au ban de la société et à tout moment prêt à exploser. Mais le personnage de Charlie, incarné par un Harvey Keitel excellent, n’est pas à négliger non plus dans sa quête maladroite de rédemption et d’absolu, la religion étant une des thématiques chères à Martin Scorsese. Doté d'une bande originale classieuse, qui fait se croiser Eric Clapton et Mick Jagger, mais aussi Be My Baby des Ronettes, Mean streets est en somme une belle galerie de portraits, typique exemple de ce que cette nouvelle génération de réalisateurs qui débarquent au début des années 1970 ont pu apporter au cinéma américain.

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