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Les prédateurs (1983) Tony Scott

Les prédateurs (1983) Tony Scott

Publié le 22 oct. 2022 Mis à jour le 22 oct. 2022 Culture
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Les prédateurs (1983) Tony Scott

Le secret maléfique de la jeunesse éternelle

Drôle de réalisateur que Tony Scott, dont le premier film, Les prédateurs, est devenu culte à travers le temps, ce qui est amusant vu combien cette thématique est importante dans l’œuvre. Les producteurs, qui souhaitaient adapter cette nouvelle de l'écrivain américain Whitley Strieber, n'était d'ailleurs pas très favorables a prendre ce jeune réalisateur qui venait du milieu de la publicité pour une œuvre au casting prestigieux. En même temps trois ans plus tard, le frère de Ridley Scott mettra en scène Tom Cruise dans Top gun et sa carrière sera toute lancée. On ne va pas revenir sur la polémique qui a accompagné sa mort et qui consistait à savoir s'il était un réalisateur majeur, force est tout de même de constater qu'il a marqué la jeunesse de beaucoup de personnes en âge d'apprécier ses films durant les années 1980. 

Le début

Un couple beau et mystérieux, Miriam et John, habite dans un luxueux hôtel particulier de New-York. Ils se désirent et se jurent l'amour éternel quand John semble ressentir soudainement des signes de vieillissement précoce. À la télévision, Miriam suit l'interview de Sarah Roberts, médecin spécialiste de ce domaine bien précis et qui mène des expériences sur les singes. Miriam décide de la rencontrer et au cours d'une séance de dédicace publique elle réussit à attirer son attention sans lui parler. Le lendemain John va la voir à l'hôpital et sollicite un rendez-vous. Croyant à un énième affabulateur, Sarah le fait patienter et dit à sa secrétaire de ne pas le faire entrer dans son bureau. Les heures passent et John ressent de plus en plus le processus s’accélérer : son visage vieillit à tel point qu'il ressemble à un vieillard à la fin de la journée.

Analyse

C'est fou comme Les prédateurs est daté « années 1980 ». Tous les éléments visuels et sonores de cette époque y sont présents, que ce soient les rideaux agités par le vent à la lumière saturée, version David Hamilton bien évidemment, une esthétique d'un kitsch pas possible. La bande originale compte aussi bien le groupe Bauhaus et son titre phare, Bela Lugosi's Dead, qui est une entrée en matière très littérale dans la thématique du long-métrage, que des compositeurs classiques tels Franz Schubert ou Johann Sebastian Bach. Et pourtant le film se tient, ce qui est il faut bien le dire une gageure. Bien entendu on ressent bien l'univers de la publicité duquel provient Tony Scott, mais en même temps il ne cherche pas, à première vue, à aller à l'efficacité. Le projet artistique semble être son but, et il suffit de voir le début du film pour s'en assurer. 

Au risque de perdre le spectateur, Tony Scott commence par nous proposer quelques scènes esthétisantes qui n'ont d'autre intérêt scénaristique que de poser l'ambiance dans laquelle le film va baigner. L'effet est saisissant et l'on adhère du coup d'autant mieux au propos qu'il va développer tout au long de cette histoire. D'ailleurs, autant le dire sans ambage, le récit même des Prédateurs n'est pas formidablement original, et on a pu lire ou voir nombre des éléments qui nous sont présentés petit à petit. On sent dès le début que nous sommes dans le fantastique, et que des vampires sont les personnages principaux, mais ce qui est peut-être plus original est la façon de le présenter, puisque cela ne restera très longtemps que sous-entendu. Ce dont le réalisateur préfère parler de prime abord, c'est du temps qui passe et de la fontaine de jouvence que la scientifique rêve de découvrir.

D'où cet aspect glamour et très sexué des Prédateurs, rendu célèbre au travers de la scène de saphisme entre Catherine Deneuve, magnifique tout au long du film, et Susan Sarandon, qui lui tient la dragée haute. Mais David Bowie n'est pas en reste et il développe une fois de plus un personnage troublant, à la fois glaçant et attirant. C'est ce mélange de fantastique et d'érotisme, mâtiné d'un zeste d’ésotérisme, qui rend le film si intrigant, sans compter le fait qu'il fait partie des rares films holywwodiens à consacrer une scène entière à une relation sexuelle entre deux femmes. Cela méritera d'ailleurs un entretient avec Susan Sarandon dans The Celluloid Closet et alimentera l'aura queer de Catherine Deneuve. Donc, d'une façon objective, on ne peut pas vraiment dire que c'est un grand film en soi, mais sa mise en scène est maîtrisée, son charme et son attrait restent intacts.

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