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Nashville (1975) Robert Altman

Nashville (1975) Robert Altman

Publié le 28 janv. 2021 Mis à jour le 28 janv. 2021 Culture
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Nashville (1975) Robert Altman

Les misérables destins croisés d’une Amérique tourmentée

La filmographie de Robert Altman est d‘une cohérence folle. Car si Nashville ressemble tant à son dernier film, The last show, c’est en grande partie dû au thème principal qui réunit les deux films, la country music qui appartient tant aux États-Unis, et qui permet dans les deux cas de créer un lien entre les multiples personnages qui composent les films. On pense également énormément à Short Cuts, qui vingt ans plus tard questionnera également l’Amérique et sa société sous la forme d’un film choral toujours aussi maîtrisé. Réalisateur engagé, Altman sonde ainsi les mécanismes qui fondent cette nation hétéroclite et pourtant surpuissante.

Dans son studio d‘enregistrement, le vieux chanteur Haven Hamilton est dérangé alors qu‘il enregistre une de ses chansons. Opal, une journaliste venue faire un reportage sur la capitale de la country music, est entrée brutalement dans la salle. Haven demande à son fils Bud de la faire sortir. Il l’emmène dans le studio d’à côté où un groupe de gospel s’entraîne. Pendant ce temps l’aéroport est en effervescence tandis que va débarquer la star locale Barbara Jean. En même temps arrivent d’un avion le groupe en vogue Tom, Bill and Mary, ainsi qu’une jeune femme accueillie par son vieil oncle, et qui se fait appeler L.A. Joan maintenant qu’elle vit à Los Angeles.

La construction de Nashville est très intelligente. On commence par suivre, scène après scène, les quelques vingt cinq personnages qui constituent l’intrigue du film, et si on est un peu étourdit au début par tant d’informations on va petit à petit finir par s’attacher à chacune de ces individualités. Le film se tient à la fois par la force des personnalités qui composent ce fragment d’Amérique et par la cohérence que donne l’ensemble de ces destins souvent pathétiques.

Tous autant qu’ils sont, ils représentent cette époque post Watergate qui cherche une unité perdue dans ces seventies brouillonnes et pourtant tellement riches de potentiels. Le message du film, si tant est qu’il y en ait un, serait ainsi de mettre en valeur la fracture que subit la société américaine de l’époque tout en faisant une description subtile de ce microcosme. Car si Nashville débute et se termine par des tonalités politique ce n‘est sans doute pas sans raison.

Ainsi Robert Altman décrit-il finement dans Nashville les rouages d’une campagne électorale, et comment le mélange entre politique et show-business se dessine dans un pays comme les États-Unis. Et ce qui est intéressant c’est que pas une fois on ne verra la tête du candidat aux élections : ce sont les coulisses qui intéressent le réalisateur, et les êtres humains qui sont tous traité de façon très bienveillante.

Le film possède bien entendu une grande portée cynique et nombre de ses situations sont amères mais l’humanité ressort tout de même grandie de ce patchwork saisissant de vérité. Du casting de Nashville on retiendra les brillantes interprétations de Géraldine Chaplin ou de Shelley Duvall, bien que chacun des acteurs trouve son moment de grâce dans ce film choral superbement maîtrisé.

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