Panodyssey - Bruno Reidal (2022) Vincent Le Port

Bruno Reidal (2022) Vincent Le Port

Publié le 22 mars 2022 Mis à jour le 22 mars 2022 Culture

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Les confessions d’un meurtrier

Depuis une vingtaine d’années, la Semaine de la critique, section parallèle du Festival de Cannes orchestrée par le Syndicat français de la critique de cinéma, organise des séances spéciales. On a pu y croiser Hafsia Herzi, pour Tu mérites un amour, mais aussi Le nom des gens, de Michel Leclerc, ou bien La guerre est déclarée, de Valérie Donzelli. Destinée à faire découvrir les premiers et seconds longs-métrages de réalisatrices et de réalisateurs, la sélection de l’édition 2021 a mis en valeur Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain ou bien Bruno Reidal, de Vincent Le Port. Après plusieurs courts-métrages, le réalisateur rennais choisit de prendre comme sujet principal une affaire de meurtre qui défraya la chronique au début du XXe siècle. Il prend ainsi pour protagoniste un jeune paysan qui a assassiné un enfant, et engage le jeune acteur de théâtre Dimitri Doré pour son premier rôle au cinéma. Sélectionné dans divers festivals, le film s'y forge un solide bouche-à-oreille.

Le 1er septembre 1905, Bruno Reidal, un jeune homme de 17 ans, décapite un enfant. Puis il se rend à la gendarmerie, où il avoue le meurtre de François Raulhac. Incarcéré, il est examiné par des médecins qui le décrivent comme chétif et il est entendu par un criminologue, le Professeur Lacassagne, et des experts en psychologie. Ils se rendent assez vite compte qu’il est a priori sain d’esprit, et lui-même se défend d’avoir agi sous l’emprise de la folie. Il nie également le qualificatif de « sadique » que l’on voudrait attribuer à son geste. Lacassagne souhaite alors comprendre un peu mieux ce