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Poséidon (2005) Wolfgang Petersen

Poséidon (2005) Wolfgang Petersen

Publié le 15 août 2023 Mis à jour le 15 août 2023 Culture
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Poséidon (2005) Wolfgang Petersen

J’ai comme l’impression qu’on nous prend pour des pigeons

Pas de doutes, les films qui sortent à l'été sont reconnaissables, c’est l’époque des gros blockbusters à l’américaine qui déboulent sur nos écrans.  Et en matière de grosses productions à grand spectacle, Wolfgang Petersen s’y connaît : Troie, En pleine tempête, c’est lui. Donc avec Poséidon on a un gros paquebot qui va être submergé à peine cinq minutes après le début du film par une grosse vague qui engloutit tout sur son passage. L'histoire est connue, c'est l'adaptation d'un roman de Paul Gallico, adapté en 1972 par le britannique Ronald Neame. 

Le début

À l'approche du nouvel an dans un énorme paquebot, plusieurs passagers se croisent. Dylan Johns court sur le pont, Jennifer et Christian roucoulent quand débarque Robert Ramsey, le père de la jeune femme, ancien maire de New York. Elena, passagère clandestine, retrouve dans les cuisines Valentin, un serveur,  qui la cache de ses supérieurs. Le capitaine Bradford et la chanteuse qu'il a engagé animent la soirée, certains jouent au poker tandis qu'un garçon joue avec sa conole portable. De son côté, Richard Nelson, un architecte qui traverse une mauvaise passe sentimentale, est prêt à se jeter dans l'océan. 

Analyse

Quand la catastrophe arrive, les téméraires personnages de Poséidon vont essayer de s’en sortir. On a d'abord le beau gosse sorti de nulle part, en l'occurrence Josh Lucas, une sorte de Matthew McConaughey au rabais qui a depuis enchaîné les seconds rôles. Puis la mère célibataire et son fiston, le père tout aussi célibataire avec sa fille et le fiancé de cette dernière, et le gay qui voulait se suicider deux minutes avant. Bref, dès le début le film sent un peu les vieux clichés, et on n’a même pas le temps de s’attacher aux personnages que la catastrophe commence.

Ce qui fait qu’on suit les péripéties toutes plus incohérentes les unes que les autres sans aucun enjeu, vu qu’on se fiche finalement pas mal de ce qui va arriver aux protagonistes. On peut cependant rendre à Wolfgang Petersen ce qui appartient en fait au responsable des effets spéciaux de Poséidon, à savoir John Frazier. C’est à peu près la seule chose qui reste à sauver du film, qui se résume à des scènes toutes plus spectaculaires les unes que les autres qui raviront sans doutes les teenagers amateurs de pop-corn.

Reste à considérer les acteurs de Poséidon, pour voir si l'on peut sauver autre chose du naufrage. Or, la star du film est Kurt Russell, ce qui pourrait donner envie aux amateurs de série B. Mais il faut bien avouer qu’il n'a pas plus d’une expression dans le regard. Sinon, il y a aussi Kevin Dillon, soit le frère de Matt, qui s’en sort pas mal du tout, mais sans plus. Reste plus qu’à voir si le film original, datant de 1972, et qui a pour interprètes Gene Hackman et Shelley Winters, est de meilleure facture. On peut gager que cela ne devrait pas être bien difficile.

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