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Joyland (2022) Saim Sadiq
Publié le 27 déc. 2022
Mis à jour le 27 déc. 2022
Culture
min
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Joyland (2022) Saim Sadiq
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Injonctions patriarcales et émancipations
Depuis 2014, le réalisateur Saim Sadiq s’efforce de parler de son pays natal, le Pakistan, dans ses œuvres cinématographiques. Son documentaire Stepmotherland évoquqait le fondamentalisme religieux, sous le prisme de deux expatriés revenant dans leur région. Puis durant cinq ans il réalisa des courts-métrages où étaient régulièrement évoquées les thématiques LGBTQI+ au Pakistan. Chérie, par exemple, qui fut sélectionné à la 76e Mostra de Venise, où il a remporté le prix Orrizonti du meilleur court métrage, se déroule dans un théâtre érotique de Lahore, dans lequel une relation se noue entre une danseuse trans et un jeune homme. On sent que cette inspiration a nourri Joyland, qui fit partie de la sélection Un certain regard du Festival de Cannes, où il reçut le Prix du Jury et la Queer palm. Pour écrire son scénario, Salim Sadiq a puisé dans son existence de jeune homme « pas assez viril pour vivre dans une société patriarcale ».
Le début
Haider joue avec ses nièces quand sa belle-sœur Nucchi l'appelle de la cuisine. Elle vient de perdre les eaux et lui demande de l'accompagner à l'hôpital. Ils y sont accueillis dans un service surchargé, où on leur dit que Nucchi n'aura pas besoin de médecin puisqu'elle a déjà accouché de trois filles. Quand le bébé paraît, les parents apprennent, non sans déception, que c'est une fille, ce que les précédentes échographies n'avaient pas prévues. Rentré à la maison, Haider se voit obligé de tuer une chèvre qui traîne dans leur cour. Il s'y
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