Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Quelle merveille ! 

Quelle merveille ! 

Publié le 20 janv. 2021 Mis à jour le 20 janv. 2021 Culture
time 2 min
1
J'adore
0
Solidaire
1
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 134 lectures
2
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Quelle merveille ! 

 

Voilà plusieurs nuits que je m’évade du dortoir salubre de l’orphelinat… Mais seuls moments de répit, loin de ces sorcières déguisées en bonne sœur. Dès mon arrivée, il y a de cela quelques années déjà, elles m’avaient détesté. Elles étaient sans cesse sur mon dos à m’épier. Je ne pouvais pas faire un mouvement sans sentir leur regard assassin. Peut-être parce que, moi, j'entrevoyais leur véritable visage…

Le jour où l’on m’a déposé ici, enfin plutôt jeté à vrai dire, je n’avais que 5 ans. Je venais de perdre mes deux parents… Victimes de la peste. Je n’aurai jamais dû survivre. J’aurai dû moi aussi être malade, mais rien. Les soldats m’avaient arraché des bras froids de ma mère avant de mettre le feu au quartier. L'unique manière de désinfecter m’avaient-ils dit ! J’étais resté des heures devant ce brasier, les larmes aux yeux, le cœur serré.

Et puis on m’avait abandonné dans cet orphelinat. Un lieu sinistre dirigé par des créatures qui ne pouvaient être humaines ! Lorsque Sœur Grace m’a ouvert pour la première fois, je n’ai pu étouffer un hoquet de peur. Ce que je vis me glaça le sang. J’ai essayé de fuir, de me soustraire à cette vision d’horreur. Mais impossible ! Sœur Grace m’avait alors conduit chez la « directrice », tout aussi terrifiante que ma guide. Le temps ne l’avait pas épargné. Les quelques mèches de cheveux qui lui restaient étaient collées par la crasse. Sa peau ravagée coulait le long de son visage. Et ses yeux ! Blancs vitreux et pourtant si perçants !

J’appris à mes dépens que j’étais le seul à les voir ainsi. Tous mes camarades d’infortune étaient, quant à eux, sous leur charme. Ils les décrivaient comme de véritable déesse… Comment pouvaient-ils être aussi aveugles ?

Alors ces quelques instants dans cette forêt féerique étaient pour moi l’unique moyen de ne pas devenir fou. Je pouvais rester des heures sur ce banc de pierre à écouter les sons mélodieux de la nuit sous la lueur bienveillante des étoiles.

Mais il y a quelques jours, une chose surprenante se produisit. Le ciel s’ouvrit. Je ne compris pas immédiatement ce qu’il se passait. Ébloui par cette lumière incroyable, j’eus très peur. Et, le temps que mes yeux s’adaptent à cette intense luminosité, ce que je découvris me réchauffa le cœur ! La liberté… Une porte vers un autre monde, une autre réalité. Alors toutes les nuits depuis 3 jours déjà, je m’essayais sur le banc et contemplais cette apparition divine. Je me laissais bercer par l’espoir… Celui qu’un jour, j’aurais enfin le courage de m’y aventurer.

Texte de L.S.Martins

Image par DarkmoonArt_de de Pixabay 

lecture 134 lectures
thumb 0 commentaire
2
réactions

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Séparation-de-biens
Séparation-de-biens

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie. Un mariage, deux rais...

Bernard Ducosson
1 min
Sa tristesse
Sa tristesse

Une petite perle pleure Sa mélancolie n'a pas de limite Elle marche sans fin sur...

Arthur Mede
1 min
MANQUE MOI
MANQUE MOI

Manque moi  Quand ma jeunesse  Lentement déclos Manque moi  Avec dé...

Asteria Nemesis
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur