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Une mission simple
Publié le 13 sept. 2022
Mis à jour le 31 mai 2024
Fantaisie
2 min
Fantaisie
Publié le 13 sept. 2022
Mis à jour le 31 mai 2024
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Une mission simple
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Notre mission était des plus simples : reprendre la forteresse à notre ennemi qui s’y était insidieusement installé voilà des années. Un traître qui n’avait pas hésité à assassiner notre bon roi dans son sommeil et de prendre sa place sur le trône de force en tuant tous ceux qui osaient s’y opposer. Mon père était l’un d’entre eux. Main du roi, il fut décapité devant ses hommes, mais pas sans se défendre. Son épée éventra bon nombre de ses lâches, mais le coup de grâce vint de l’un de ses soldats. Un judas qui lui planta une dague dans le dos. Ce sont le chagrin et la honte qui ont eu raison de lui et non cette lame brillante qui s’abattit sur lui. Je n’avais que trois ans toutefois, je me souviens encore parfaitement de son regard empli de colère et de larmes regardant la foule et de ses derniers mots, pour ma mère, lui soufflant son amour.
Depuis cet instant, je ne rêve que d’une chose : le venger. Avec mes frères et ma mère, nous avons réussi à nous sauver, trouvant refuge dans une forêt sombre et inquiétante. De toute ma fratrie, j’étais le plus frêle. Personne n’aurait parié sur moi. Pourtant, je suis l’unique survivant, toute ma famille avait été emportée par une fièvre terrible lors d’un rude hiver, il y a maintenant près de quinze ans.
Du haut de mes dix ans, j'explorai le monde, m’arrêtant de ville en ville, mendiant mes repas et les techniques de combat. J’appris à manier l’épée, l’arc, la hache. Je pris de nombreux coups, mais je me relevais sans cesse, animé par une rage incontrôlable et une détermination sans faille. Quelques maîtres d’armes m’avaient pris sous leurs ailes, m’offrant l’instruction qui me faisait tant défaut. Mais je refusais de rester trop longtemps au même endroit. De m’attacher aux autres. J’avais une mission et je ne laissais personne m’en détourner.
Et, sans même m'en rendre compte, le jour de mes trente ans, je me trouvais à la tête d’une véritable armée. Des amis qui, au fil des années, avaient rallié ma cause, et qui aujourd’hui me suivraient jusqu’en enfer… Nous étions une quarantaine, peut-être plus, et j’en étais le chef.
Notre mission était des plus simples : reprendre la forteresse à cet ennemi qui avait détruit ma famille et tant d’autres. Nous étions tous prêts. Lourdement armés. Déterminés. Mais, jamais au grand jamais, nous n’aurions pensé devoir affronter de tels monstres. Des dragons gigantesques cracheurs de feu qui protégeaient la cité depuis les cieux. Des créatures sanguinaires domestiquées grâce à la magie. Une magie sombre et dangereuse.
Texte de L. S. Martins (20 minutes chrono, sans relecture).
D'après Image by Michael Seibt from Pixabay : People A Adult - Free photo on Pixabay
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