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Fenêtre vers mon inconscient

Fenêtre vers mon inconscient

Publié le 7 févr. 2021 Mis à jour le 7 févr. 2021 Culture
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Fenêtre vers mon inconscient

 
– Le chemin sera long et périlleux, m’avait annoncé la vieille dame.

Mais peu importe. J’étais prête à tout affronter. Toutes ces questions sans réponse qui se bousculaient dans mon esprit me rendaient folle. Une véritable obsession qui me consumait chaque jour un peu plus. Je n’avais plus rien à perdre. Je devais savoir. Je devais comprendre.

Sans un mot, j’avalai ce liquide nauséabond qu’elle venait de préparer pour moi. Sous le regard inquiet de Jack, je m’allongeai et fermai les yeux. Mon corps s’engourdit doucement. J’avais l’agréable sensation de m’enfoncer dans un nuage. Moelleux et chaud. Puis, soudain, le noir absolu. Le froid. La chute. Je voulus hurler, tendre la main pour me rattraper, mais en vain. Aucun son ne sortit de ma gorge serrée. Aucune surface sur laquelle m’agripper. Je tombai dans le néant.

Combien de temps s’était écoulé ? Aucune idée. L’angoisse et le désespoir m’avaient fait perdre connaissance. Avais-je échoué ? J’osai enfin un mouvement. Mes yeux s’habituèrent difficilement à la pénombre des lieux. J’étais allongée sur un sentier en terre, en plein cœur d’une forêt lugubre.

– Il faudra que tu te prépares à affronter les pires monstres. Et pour cela, tu auras besoin d’une épée. Il te suffira d’y penser et elle viendra à toi.

La vieille femme ne m’avait pas menti. J’aperçus, non loin de moi, une longue lame scintillante. Le simple souvenir de ce conseil étrange l’avait miraculeusement fait apparaître. Je n’étais pas certaine de réellement comprendre ce que je vivais là, mais aucun demi-tour n’était possible. Ni envisageable.

Je me relevai, non sans mal, et fus surprise de découvrir mon accoutrement : une tenue de cuir souple mais épaisse. Une besace pendait sur ma hanche droite. Elle contenait une gourde et quelques flacons emplis de substances rouge et bleu. Du mana ? De la vie ? Non. Impossible. Pourquoi en aurais-je besoin ?

– Surtout tu ne dois jamais rester trop longtemps au même endroit. Cela pourrait inquiéter les créatures qui y vivent. Le seul endroit où tu seras en sécurité, c’est à la frontière.
– Et comment la trouver ?
– Cherche le cours d’eau. Laisse-toi guider par ton instinct. Il te conduira jusqu’aux méandres de ton inconscient.

Je devais avancer. Ne prendre aucun risque. Je saisis l’épée et m’aventurai sur ce sentier boueux. À la recherche du cours d’eau qui alimentait mon esprit. Plus j’avançai et plus je regrettai. Je n’avais d’autre choix. J’avais étudié toutes les autres solutions. Et pourtant, à présent, j'éprouvais le sentiment amer que j’avais commis une erreur.

Perdue dans mes pensées, j’avais avancé sans réfléchir. Le froid me mordant les chevilles me ramena à la réalité. Enfin… À mon rêve. J’avais trouvé le ruisseau et comme une idiote, j’avais mis les deux pieds dedans ! Je n’étais pas assez prudente. Je devais me ressaisir.

Je sortis de l’eau pour marcher le long de la rive. Des bruits inquiétants provenant de la forêt me firent accélérer le pas. Hors de questions que je me retrouve nez à nez avec l’un des monstres qui peuplaient ma tête.
Après des heures de course effrénée, je la vis enfin. La frontière.  Représentée par un immense mur de pierres usées par le temps. En son centre, une fenêtre dépourvue de vitre, de type gothique. Gigantesque. Merveilleuse. Laissant passer une lumière vive et réconfortante. Je pris quelques minutes pour me reposer et admirer ce spectacle fabuleux.

– Mais attention. Ne te laisse pas charmer par la beauté des lieux. N’oublie jamais que le danger rode et te guette.

Que pouvait-il bien m’attendre derrière cette muraille ? Que pouvait cacher ce paysage féerique ?

Sans plus attendre, j’avançai, éblouie par les rayons du soleil. Et lorsqu'enfin, j’atteins le cadre vide de cette incroyable ouverture, je fus brutalement aspirée…

30 minutes chrono, sans relecture. 

Texte de L.S.Martins

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