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Dark water (2002) Hideo Nakata

Dark water (2002) Hideo Nakata

Published Aug 5, 2022 Updated Aug 5, 2022 Culture
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Dark water (2002) Hideo Nakata

Histoire d’eau

Le cinéma fantastique japonais aura mis du tempsà conquérir le grand publique occidental. Longtemps méconnu chez nous, le genre a acquis une grande popularité dans son pays d’origine. Il a permis l’avènement de nombreux réalisateurs, de Nobuo Nakagawa à Hideo Nakata, auteur de la série des Ring. Dans Dark water, le véhicule de l’angoisse n’est pas une cassette vidéo, mais l’eau courante.

Plus précisément une eau saumâtre qui suinte de l’appartement insalubre de Yoshimi Matsubara, une femme qui est en train de divorcer. Elle habite avec Ikuko, sa fille de 6 ans, et, pour conserver sa garde, essaye d'obtenir un emploi, et souhaite lui pourvoir un logement décent. Son ex-mari n'est pas très fair-play, ce qui la met souvent hors d'elle, et elle trouve son salut auprès de la sage Ikuko. C'est précisément dans son nouvel appartement que les dégâts des eaux apparaissent : des traces d'humidité apparaissent au plafond, et l'eau qui sort du robinet n'est pas bien claire

Si l’événement est anecdotique au début, il prend une ampleur de plus en plus grande au fur et à mesure que l’intrigue de Dark water nous est dévoilée. La première partie de Dark water est d’ailleurs d’un classicisme confondant : une femme en procédure de divorce doit faire face à un ex-mari odieux et trouver du travail pour élever sa fille de 6 ans toute seule. Cette situation très bien analysée nous révèle les failles d’une société japonaise, ou plutôt de la société de consommation en général.

Notons la fine interprétation de Hitomi Kuroki qui porte le film du début à la fin (on est bien loin des héroïnes de certaines séries B sans autre profondeur que leur décolleté). Le film glisse dans le fantastique par petites touches tandis qu’on sent l’angoisse sourdre crescendo. Grâce à une réalisation tantôt discrète, tantôt énergique Hideo Nakata arrive à créer une atmosphère pesante, aussi nauséabonde que les eaux putrides qui croupissent dans cet immeuble.

On a beau s’attendre au pire, des sursauts de frayeur arrivent quand même à nous surprendre pour notre plus grand plaisir. Les indices égrenés tout au long de Dark water permettent discrètement à l’imagination du spectateur de fonctionner à plein régime et d’élaborer mille et une explication plus ou moins farfelues. On garde en tout cas longtemps des images prégnantes de ce film efficace à l’ambiance chargée.

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