Alpha-4
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Alpha-4
Notre mission sur Alpha-4 était simple : trouver des survivants et les évacuer avant que la planète ne soit désintégrée...
Alpha-4. Les humains l'avaient investi peu de temps après la grande vague sur Terre. Cette épidémie meurtrière qui détruisit des populations entières. Qui assécha les lacs et les rivières. Qui anéantit toute la végétation sur des kilomètres.
Alpha-4 était une promesse de survie. Un espoir pour les générations à venir. Une illusion angoissante. Un cauchemar envoutant.
Les premières années avaient été idylliques. Les colons n'avaient pas osé s'enfoncer sur les terres. Ils étaients restés à la lisière des forêts. Loin des étendues sauvages et mortelles. Mais les ressources commencaient à manquer et les sols à étouffer. Alors les plus courageux se sont aventurés dans les profondeurs de cette planète fatale.
Après trois nuits et trois jours d'absence, ils sont enfin réapparus. Leur état était des plus inquiétants : leur corps amingris, les visages fermés rongés par la fatigue. Ils étaient méconnaissables. Détruits physiquement et moralement.
Ils furent pris en charge très rapidement. Passant entre les mains des médecins et de tous les autres charlatans. En vain. Rien ni personne n'a pu les ramener à la réalité. RIen ni personne n'a réussi à les faire parler. Aucun n'avait pu s'exprimer, n'avait pu se confier sur ce qu'ils avaient vécu. Sur ce qu'ils avaient vu.
Ils étaient perdus. Enfermés et isolés. Mais le mal était fait. Ce que tous ignoraient, c'est qu'ils n'étais pas rentrés seuls. Ils avaient amené le diable avec eux.
Les installations des colons furent soufflés lors d'une nuit de pleine lune. Les batiments s'effondrèrent. Les cultures mourrurent. Tout disparut sans un bruit, dans un nuage de poussière.
Notre mission sur Alpha-4 était simple : trouver des survivants et les évacuer pour les mettre en sécurité. Mais il n'y avait plus rien à sauver. Nous marchions depuis des heures dans les rues d'une cité hantée et dévastée. Sans aucun espoir de réussite.
Texte de L.S.Martins (20 minutes chrono, sans relecture).
Image par Angelo Scarcella de Pixabay