Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan, 2016)

Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan, 2016)

Publié le 7 juin 2021 Mis à jour le 7 juin 2021 Culture
time 2 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 4 commentaires
lecture 166 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan, 2016)

Film très puissant offrant enfin un rôle à la mesure du talent de Casey AFFLECK (qui m'avait déjà fortement marquée dans "Gerry" (2002) de par la fragilité qu'il dégageait, à l'opposé de son frère et de Matt DAMON), "Manchester by the sea" évite le mélodrame alors qu'il aurait pu y tomber d'une part grâce à son caractère analytique (structure éclatée avec des allers-retours entre présent et passé, musique venant en contrepoint des émotions) et de l'autre, grâce à la justesse, la véracité des portraits qui nous sont proposés, tout particulièrement celui de Lee. Renfermé, irascible, asocial, mutique mais explosant parfois en éclats de fureur incontrôlable, celui-ci est non seulement peu sympathique mais c'est un anti-héros. L'illustration parfaite du "je n'y arrive pas". Non, il ne peut surmonter son deuil et sa culpabilité. Non, il ne peut répondre aux attentes que son frère et son neveu mettent en lui. Non, il ne trouve pas la rédemption auprès de sa communauté d'origine. Exilé, pestiféré, désaffilié, désocialisé cet homme l'est, le reste et ne peut plus vivre autrement qu'au ban de l'humanité dans ce qui ressemble à une mortification permanente. Revenir dans le monde des vivants? "je n'en ai pas la force". Cependant, la finesse et la sensibilité du jeu de Casey AFFLECK fait qu'on ne ressent pas d'agacement devant la médiocrité du personnage mais plutôt sa souffrance ce qui amène le spectateur à compatir, à l'image de son neveu, Patrick (Lucas HEDGES) qui après s'être beaucoup heurté à lui, finit par mieux le comprendre. En dépit du deuil qu'il partage avec son oncle et qui le perturbe aussi, Patrick est un personnage qui apporte de l'équilibre au récit parce que c'est un adolescent plein de vie, bouillonnant d'activités (et d'hormones) et que certaines des situations dans lesquelles il s'empêtre sont drôles. Quant à Michelle WILLIAMS dans le rôle de l'ex-femme de Lee, elle apporte au film sa séquence la plus poignante.

lecture 166 lectures
thumb 4 commentaires
1
réaction

Commentaires (4)

avatar

Florence Oussadi il y a 3 ans

Il est vrai que c'est abrupt mais le personnage étant très renfermé, le film l'est aussi... Michelle Williams aurait pu intervenir davantage car elle fait mieux circuler les émotions mais celui de Casey Afflek rejette toutes les mains qu'on lui tend, il a besoin de s'autoflageller (j'aime beaucoup cet acteur moi aussi).

avatar

Gand Laetitia il y a 3 ans

C'est un film que j'ai vu chez moi avec deux acteurs que j'apprécie particulièrement. Merci pou votre article.
Par contre je suis restée un peu sur la fin....

avatar

Florence Oussadi il y a 3 ans

Par rapport au film ou par rapport à mon article?

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Parenthèses
Parenthèses

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
Citizen Kane
Citizen Kane

Titre original : Citizen KaneAnnée : 1941

Stéphane Hoegel
2 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey