Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
La Ruée (American Madness, Frank Capra, 1932)

La Ruée (American Madness, Frank Capra, 1932)

Publié le 14 mai 2021 Mis à jour le 14 mai 2021 Culture
time 2 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 182 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 28 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

La Ruée (American Madness, Frank Capra, 1932)

La quintessence du cinéma de Frank Capra avant même tous ses chefs d'oeuvre humanistes, celui-ci l'a donnée dans "La Ruée", son premier grand film social. Soit 1h13 d'un récit ou plutôt de trois récits entremêlés qui montrent à quel point Frank Capra savait mêler avec brio toutes les échelles: de Dickson, le patron et ses actionnaires aux différentes strates du personnel jusqu'aux mouvements de foule, c'est à une véritable micro-société représentative de l'Amérique de la Grande Dépression que l'on a affaire au travers de la quasi unité d'action offerte par le cadre de la Union National Bank dans laquelle se déroule l'histoire. La clarté extrême avec laquelle le film est structuré permet de ne jamais se perdre: la fin reprend ainsi le début, bouclant ainsi la boucle. Entre ces deux extrémités montrant un début de journée "type" d'une banque fourmilière dans laquelle règne la sérénité et l'harmonie, Frank Capra va construire trois intrigues destinées à déstabiliser ce microcosme. La première provient de l'épouse du patron qui se sent délaissée et n'est pas insensible aux avances de son employé, Cluett. Lequel est aussi le fruit véreux qui fait entrer trois gangsters dans la place, ajoutant ainsi une intrigue criminelle à  l'intrigue sentimentale. Enfin les associés de Dickson, bien moins généreux et clairvoyants que lui veulent sécuriser leurs gains plutôt que de le faire travailler au service de la société: ils estiment qu'il est trop risqué de parier sur le potentiel des gens sur la foi d'intuitions plutôt que sur l'état de leur compte en banque. C'est dans la deuxième partie du film, quand Frank Capra fait monter ces trois intrigues en mayonnaise que la foule entre en scène, d'abord pour le pire et ensuite pour le meilleur. Le pire, c'est d'abord la rumeur, filmée à l'aide de gros plans sur des citoyens lambda qui s'enchaînent de plus en plus rapidement. Puis ensuite la panique quand ces mêmes citoyens se ruent tous en même temps à la banque pour retirer leurs dépôts ce qui donne lieu à des scènes impressionnantes. Face à l'irrationalité dangereuse de la masse et à l'égoïsme des élites financières qui risque de faire s'effondrer l'édifice bâti pour le bien général, Frank Capra oppose ses idéaux de solidarité et de générosité reposant sur la gratitude de tous ceux que Dickson a aidé à un moment ou à un autre. Toute ressemblance avec un futur très grand classique rediffusé chaque année à noël aux USA est purement fortuite ^^ (quoique personnellement, je lui trouve aussi des points communs avec "Mr. Deeds goes to town" et "Mr. Smith goes to Washington".)

lecture 182 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
En printemps
En printemps

Sur les ailes du vent, Des morceaux d'un chant, Jusqu'au bout du monde Tournent en rond, en rond.

Ileana Budai
1 min
Denis Diderot
Denis Diderot

A l’instar de son temps, Diderot n’est pas un poète ; mais l’intelligence et la sensibilité...

Matthieu Binder
2 min
J.M.G. Le Clézio
J.M.G. Le Clézio

Dans ses livres, J.M.G. Le Clézio cherche à capter la vibration de la matière, l’être profo...

Matthieu Binder
1 min
Blaise Pascal
Blaise Pascal

Peut-être plus encore que Léonard de Vinci, Blaise Pascal est l’archétype du génie universe...

Matthieu Binder
1 min
Colette
Colette

Ne cherchons pas dans les œuvres de Colette un souffle épique ou de grandes constructions romanesques. Son univ...

Matthieu Binder
1 min
George Sand
George Sand

Flaubert a eu raison de comparer George Sand à un fleuve. De sa personne et de son écriture émanent une...

Matthieu Binder
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey