Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
In the Mood for love (Fa yeung nin wa, Wong Kar-Wai, 2000)

In the Mood for love (Fa yeung nin wa, Wong Kar-Wai, 2000)

Publié le 22 mai 2020 Mis à jour le 22 mai 2020 Culture
time 1 min
4
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 228 lectures
4
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 28 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

In the Mood for love (Fa yeung nin wa, Wong Kar-Wai, 2000)

"In the mood for love" est un film envoûtant. L'histoire -celle d'un amour impossible à cause de barrières extérieures et intérieures- est très classique mais c'est son traitement suprêmement élégant qui la rend inoubliable. On est marqué par le formidable travail accompli sur le temps qui passe et les souvenirs qui restent, plus ou moins fidèles d'une époque révolue. Les regrets liés à l'inaccomplissement d'une relation amoureuse se superposent à la nostalgie du Hong-Kong des années 60 en transit entre traditions et modernité et Orient et Occident. Cette mémoire qui retravaille le temps devient le travail cinématographique lui-même: arrêts sur image, "jump-cuts", somptueux ralentis accompagné par un air de valse lancinant, répétitions où seuls les changements d'alimentation et de robe (les fameuses robes si distinctives de Maggie Cheung) servent de marqueurs au passage d'un temps qui semble parfois bégayer.

Car paradoxalement, cette époque si vénérée est représentée comme un enfermement et une impasse (d'où toutes ces scènes où l'on voit le couple derrière des barreaux, des stores, un rideau de pluie...). En un sens, on comprend le choix des conjoints adultères de s'évader à l'étranger. Cela va même de pair. Car à Hong-Kong où l'on manque de place, les lieux où vivent les personnages sont exigus, la promiscuité y est permanente et avec elle la pression sociale du qu'en dira t'on. C'est autant cette surveillance sociale qu'une morale intériorisée qui empêche M. Chow et Mme Chang de passer à l'acte. Tony Leung et Maggie Cheung interprètent magistralement ces personnages d'un autre temps, introvertis, pudiques, élégants et mélancoliques.

lecture 228 lectures
thumb 0 commentaire
4
réactions

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
En printemps
En printemps

Sur les ailes du vent, Des morceaux d'un chant, Jusqu'au bout du monde Tournent en rond, en rond.

Ileana Budai
1 min
Denis Diderot
Denis Diderot

A l’instar de son temps, Diderot n’est pas un poète ; mais l’intelligence et la sensibilité...

Matthieu Binder
2 min
J.M.G. Le Clézio
J.M.G. Le Clézio

Dans ses livres, J.M.G. Le Clézio cherche à capter la vibration de la matière, l’être profo...

Matthieu Binder
1 min
Blaise Pascal
Blaise Pascal

Peut-être plus encore que Léonard de Vinci, Blaise Pascal est l’archétype du génie universe...

Matthieu Binder
1 min
Colette
Colette

Ne cherchons pas dans les œuvres de Colette un souffle épique ou de grandes constructions romanesques. Son univ...

Matthieu Binder
1 min
George Sand
George Sand

Flaubert a eu raison de comparer George Sand à un fleuve. De sa personne et de son écriture émanent une...

Matthieu Binder
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey