Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Publié le 31 mars 2021 Mis à jour le 31 mars 2021 Culture
time 1 min
2
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 223 lectures
2
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Affreux, sale et méchant" ce premier film de Dupontel? Oui et non en fait. Oui, il est beaucoup question de la saleté dans ce film, physique, environnementale, morale, sociale. L'un des personnages le dit d'ailleurs "Dans la vie il faut se salir. Mon grand-père était une saleté, mon père était une saleté, je suis une saleté". Et Bernie qui a commencé sa vie dans un vide-ordure en connaît un rayon sur la question. Bien que les pire "saletés" ne soient pas forcément ceux que l'on croit.

Mais lorsqu'on aborde à fond un sujet -ce qui est le cas ici, Dupontel n'est pas le genre à faire les choses à moitié-, son contraire n'est jamais loin. Vu de l'extérieur Bernie est un asocial, voire un psychopathe à la violence incontrôlable mais vu de l'intérieur, c'est un innocent, un bébé imperméable aux notions de bien et de mal, déconnecté du réel. La violence du film, n'est d'ailleurs absolument pas réaliste, elle a -comme dans la séquence du cambriolage de "Neuf mois ferme"- un caractère burlesque affirmé. On est dans l'outrance, le grotesque. La quête de Bernie ne consiste pas à retrouver ses racines (pourries forcément) mais à les repeindre aux couleurs de l'arc-en-ciel -ce que font tous les enfants avec leur "roman familial"- quitte à forcer un peu (beaucoup?) le destin. Le tuyau d'évacuation des déchets devient une forêt vierge symbolisant la (re)naissance de Bernie à travers le vagin de sa mère. C'est ainsi qu'il faut comprendre le transformateur électrique de la fin. Ce qui y rentre est sordide, ce qui en sort est sublime.

Alors bien sûr, le film est brut de décoffrage, inégal, de mauvais goût. Il ne peut que diviser. Mais tout imparfait qu'il est, il marque la naissance d'un point de vue puissant, engagé sur le monde. Une relecture façon comédie trash de la "lutte des classes" teintée d'anarchisme.  

lecture 223 lectures
thumb 0 commentaire
2
réactions

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Jour 35
Jour 35

Don't get too attached, even heroes die eventually.Ne vous attachez pas trop, même les hér...

Franck Labat
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey