Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Published Mar 31, 2021 Updated Mar 31, 2021 Culture
time 1 min
2
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 195 readings
2
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Bernie (Albert Dupontel, 1996)

Affreux, sale et méchant" ce premier film de Dupontel? Oui et non en fait. Oui, il est beaucoup question de la saleté dans ce film, physique, environnementale, morale, sociale. L'un des personnages le dit d'ailleurs "Dans la vie il faut se salir. Mon grand-père était une saleté, mon père était une saleté, je suis une saleté". Et Bernie qui a commencé sa vie dans un vide-ordure en connaît un rayon sur la question. Bien que les pire "saletés" ne soient pas forcément ceux que l'on croit.

Mais lorsqu'on aborde à fond un sujet -ce qui est le cas ici, Dupontel n'est pas le genre à faire les choses à moitié-, son contraire n'est jamais loin. Vu de l'extérieur Bernie est un asocial, voire un psychopathe à la violence incontrôlable mais vu de l'intérieur, c'est un innocent, un bébé imperméable aux notions de bien et de mal, déconnecté du réel. La violence du film, n'est d'ailleurs absolument pas réaliste, elle a -comme dans la séquence du cambriolage de "Neuf mois ferme"- un caractère burlesque affirmé. On est dans l'outrance, le grotesque. La quête de Bernie ne consiste pas à retrouver ses racines (pourries forcément) mais à les repeindre aux couleurs de l'arc-en-ciel -ce que font tous les enfants avec leur "roman familial"- quitte à forcer un peu (beaucoup?) le destin. Le tuyau d'évacuation des déchets devient une forêt vierge symbolisant la (re)naissance de Bernie à travers le vagin de sa mère. C'est ainsi qu'il faut comprendre le transformateur électrique de la fin. Ce qui y rentre est sordide, ce qui en sort est sublime.

Alors bien sûr, le film est brut de décoffrage, inégal, de mauvais goût. Il ne peut que diviser. Mais tout imparfait qu'il est, il marque la naissance d'un point de vue puissant, engagé sur le monde. Une relecture façon comédie trash de la "lutte des classes" teintée d'anarchisme.  

lecture 195 readings
thumb 0 comments
2
reactions

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Culture
En printemps
En printemps

Sur les ailes du vent, Des morceaux d'un chant, Jusqu'au bout du monde Tournent en rond, en rond.

Ileana Budai
1 min
Denis Diderot
Denis Diderot

A l’instar de son temps, Diderot n’est pas un poète ; mais l’intelligence et la sensibilité...

Matthieu Binder
2 min
J.M.G. Le Clézio
J.M.G. Le Clézio

Dans ses livres, J.M.G. Le Clézio cherche à capter la vibration de la matière, l’être profo...

Matthieu Binder
1 min
Blaise Pascal
Blaise Pascal

Peut-être plus encore que Léonard de Vinci, Blaise Pascal est l’archétype du génie universe...

Matthieu Binder
1 min
Colette
Colette

Ne cherchons pas dans les œuvres de Colette un souffle épique ou de grandes constructions romanesques. Son univ...

Matthieu Binder
1 min
George Sand
George Sand

Flaubert a eu raison de comparer George Sand à un fleuve. De sa personne et de son écriture émanent une...

Matthieu Binder
1 min

donate You can support your favorite writers

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey