Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
L'Evénement (Audrey Diwan, 2021)

L'Evénement (Audrey Diwan, 2021)

Publié le 31 déc. 2021 Mis à jour le 1 janv. 2021 Culture
time 2 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 159 lectures
0
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 28 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

L'Evénement (Audrey Diwan, 2021)

Je ne sais pas si c'est un hasard mais c'est la deuxième fois que le festival de Venise couronne un film ayant pour sujet l'avortement clandestin après "Vera Drake" (2005). La différence étant qu'au lieu de se centrer sur l'avorteuse, "L'événement" colle aux basques de la jeune femme désirant se faire avorter dans un style naturaliste proche de celui des frères Dardenne (caméra à l'épaule filmant souvent de dos, cadrages resserrés autour du personnage, plans-séquence etc.) Ce style "coup de poing" présent aussi chez Jacques AUDIARD ou chez Xavier DOLAN ou encore chez László NEMES rencontre beaucoup de succès aujourd'hui dans les festivals mais me laisse personnellement de marbre. Déjà parce qu'il floute à l'excès le contexte historique au point que ça en devient gênant. Comme dans "Le Fils de Saul" (2015), "L Événement" (2021) dérive aux confins de l'abstraction spatio-temporelle en dépit du fait que c'est l'adaptation du livre autobiographique de Annie Ernaux. Ensuite, ce dispositif tue toute espèce de sensibilité. C'est un paradoxe mais coller à la peau et aux pas d'un personnage provoque un effet d'éloignement. Le personnage d'Anne a beau être plongé dans un enfer, celui de la société française patriarcale des années 1960 condamnant la sexualité féminine en dehors du mariage (conçu comme un moyen de contrôle des femmes par les hommes) en interdisant la contraception et l'avortement, lequel est considéré pénalement comme un crime, il apparaît tellement froid et distant qu'il n'y a pas d'implication émotionnelle. Il est vrai que l'environnement est peu propice aux épanchements. De quel côté qu'elle se tourne, Anne ne rencontre que réprobation, indifférence voire abus et on ressent bien son enfermement et sa solitude dans le cadre. Mais cela ne justifie pas que le film lui-même soit aussi sec. Montrer l'intimité corporelle de la jeune femme et les tourments liés à sa situation ne suffit pas à lui donner une âme pas plus qu'au film d'ailleurs.

lecture 159 lectures
thumb 0 commentaire
0
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey