Le CT moto abrogé
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Le CT moto abrogé
e ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a prôné ce vendredi 3 septembre un « dispositif alternatif » pour remplacer le contrôle technique des deux-roues, dont le gouvernement avait décidé la suspension le 12 août, un jour après l’avoir annoncé. « Il n’y aura pas de contrôle technique tel qu’il était envisagé », a-t-il détaillé sur RMC. « On va complètement le refondre, on va repenser le dispositif. (…) On va faire différemment », a-t-il ajouté.
Afin de répondre à l’exigence de l’Union européenne (UE) instaurée en 2014 – visant à améliorer la sécurité routière, protéger l’environnement et limiter les nuisances sonores –, le ministre a réuni les fédérations de motards afin de « co-construire un dispositif alternatif ».
Cela permettrait à la France de rattraper son retard, derrière la plupart des pays européens ayant déjà appliqué le contrôle technique des deux-roues motorisés, selon la Fédération européenne des associations de motocyclistes. La Finlande, l’Irlande et les Pays-Bas ont notamment adopté des mesures alternatives pour réduire le nombre d’accidents. « L’objectif, c’est de faire mieux pour plus simple », a précisé Jean-Baptiste Djebbari, notant que la mesure était dictée par « une vieille directive » européenne.
Des propositions dans les semaines à venir
De nouvelles propositions « dans les semaines à venir » devraient donc être faites du côté du gouvernement français autour de trois thèmes : un renforcement de la sécurité routière par la « formation » et l’« amélioration de la voirie », l’expérimentation de radars sonores contre les pots d’échappement trafiqués, et un projet de prime à la conversion des deux-roues pour inciter à l’acquisition de véhicules moins polluants.
« Ensemble, nous répondrons aux enjeux de sécurité routière, de lutte contre les nuisances sonores et de protection de l’environnement par une politique incitative d’accompagnement et non punitive », a assuré Jean-Baptiste Djebbari.
Pour rappel, le contrôle technique bisannuel avait été instauré par décret le 11 août dernier pour une entrée en vigueur progressive à partir de 2023. Il devait s’étendre à tous les véhicules motorisés à deux, trois et quatre roues, scooters de 50 cm3 et voitures, y compris sans permis.
Mais cette mesure publiée au Journal officiel au cœur de l’été avait provoqué la grogne des fédérations de motards, entraînant son retrait. « Après avoir découvert cette mesure, le président de la République (Emmanuel Macron) a décidé que ce n’était pas le moment d’embêter les Français », avait avancé un conseiller de l’exécutif pour justifier sa suspension dès le lendemain.