Limitateur de vitesse pour réduite la vitesse des motos ?
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Limitateur de vitesse pour réduite la vitesse des motos ?
armi les propositions faites par le Parlement Européen concernant les potentielles mesures pour réduire le nombre de victimes d’accidents de la route figure la demande d’installer l’assistant de vitesse intelligent sur les motos. Une mesure qualifiée de “dangereuse” par certaine association de motocyclisme, la Fédération des Motards de France et la FEMA qui s’y oppose fermement.
Le Parlement Européen a un objectif : diviser par deux les décès dus aux accidents de la route d’ici 2030. Un objectif important et en même temps difficile à atteindre à condition d’adopter des mesures fortes sur toute la chaîne qui constitue la mobilité routière, depuis l’éducation civique, les infrastructures, le permis de conduire, jusqu’à bien évidemment une refonte du code de la route.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, l’introduction de l’Assistance Intelligente à la Vitesse (ISA) pour les voitures est imminente en Europe, puisque prévue en 2022. Jusqu’à présent, les motos seraient exemptées de ce changement de règle de limitation de vitesse. Mais, il semble que le Parlement Européen discute également des options pour introduire cette technologie destinée à améliorer la sécurité pour les motos.
Cela intervient après que le Parlement européen s’est réuni au début du mois pour discuter de sa « Vision zéro » et du cadre politique de l’UE en matière de sécurité routière. Celui-ci a adopté à une large majorité le rapport de la députée Elena Kountoura qui prévoit des mesures strictes pour améliorer la sécurité sur nos routes :
« Pendant trop longtemps, les Européens ont dû vivre avec un nombre inacceptable de morts sur nos routes. Il est réaliste de viser à réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici 2030, si l’UE et les États membres s’engagent à améliorer la sécurité routière, associés à une forte volonté politique et à un financement suffisant. Nous savons déjà ce qui tue sur la route, nous demandons donc à la Commission et aux gouvernements d’appliquer des mesures spécifiques pour soutenir ces efforts, telles que des limitations de vitesse plus basses, en particulier la création d’une limite prédéfinie de 30 km/h pour les villes, un virage accéléré vers d’autres modes de transport et une nouvelle agence européenne des transports routiers ».
Parmi les mesures proposées, il y a l’abaissement de la limite à 30 km/h dans les centres urbains, l’encouragement de l’utilisation des transports en commun et des mesures encore plus sévères sur la conduite en état d’ébriété. Mais il y a aussi celle d’adopter l’Assistance Intelligente de Vitesse (ISA) pour les deux roues. Ce système s’active sur un véhicule lorsque son conducteur atteint la limite de vitesse spécifiée pour cette route, réduisant automatiquement la puissance pour maintenir la vitesse – une vitesse qui est identifiée par une caméra et/ou des données GPS. Si l’ISA est activé, l’accélération au-delà de la limite de vitesse est toujours possible – mais des alarmes retentiront (audio ou vibration) jusqu’à ce que le véhicule redescende à la limite de vitesse.
Le Secrétaire Général de la FEMA, Dolf Willigers, tout en acceptant toutes les propositions, rejette fermement l’adoption de l’ISA : « nous ne soutenons aucune caractéristique technique qui enlève le contrôle de la moto au pilote et donc – bien que nous comprenions la nécessité de réduire la vitesse dans certaines situations – nous voyons tout type d’assistance intelligente à la vitesse qui interfère avec le contrôle du moteur comme un danger pour les motocyclistes ».
Il a également évoqué leurs discussions précédentes dont le Co-président Julien Guaquier l’as évoqué avec des élus « nous avons déjà discuté avec la Commission européenne en 2019. La Commission a convenu avec nous que vous ne pouvez pas simplement installer ISA sur les motos. » avant d’ajouter que « nous nous félicitons de ce rapport et de presque toutes les mesures proposées par le Parlement. Dans une lettre adressée à la Commission européenne plus tôt cette année, nous avons déjà demandé l’inclusion des deux-roues motorisés dans les indicateurs de performance clés, une meilleure formation, des tests de permis de conduire mieux adaptés à l’évaluation des risques et à l’évitement des risques que les compétences techniques à basse vitesse et des infrastructures plus sûres. »