Dossier spécial - sondage moto européen
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Dossier spécial - sondage moto européen
De nombreux adeptes de la marche et du vélo estiment que les voitures et les motos – surtout si elles ont un moteur à combustion interne – sont sales et dangereuses et devraient être interdites. Dolf Willigers de la FEMA n’est pas d’accord : « Les motos sont la solution à de nombreux problèmes de transport et de mobilité dans les zones urbaines. Même avec un moteur à combustion interne. » Dolf explique. Nos confrères de la Fédération des Motards Belge (FBM) exprime leurs inquiète face à cet montée d’extrême écologique.
Récemment, nos confrères de l’association européenne de l’industrie de la moto, ACEM, ont publié un dossier sur la mobilité urbaine https://www.acem.eu/policy-areas/mobility/acem-statement-on-the-european-commission-public-consultation-on-the-revision-of-the-2013-urban-mobility-package.
Dans ce document, ils mentionnent notamment que les deux-roues et trois roues motorisés étaient parmi les premiers engins de mobilité urbaine dans les années 1880. De nos jours, dans de nombreuses grandes villes d’Europe et certainement en dehors de l’Europe, par exemple en Asie, les motos sont toujours le moyen de transport dominant.
Et c’est logique ! Les motos sont petites, bon marché, moins polluantes, utilisent moins de carburant et émettent donc moins de gaz à effet de serre que les voitures. Cependant, dans les bureaux de nombreux conseils municipaux, gouvernements et à la commission européenne, cela ne semble pas avoir beaucoup d’importance. Le mantra actuel est « mobilité active et transports publics ». Le lobby de la mobilité active a même sa propre journée annuelle « Dimanche sans voiture », célébrée dans de nombreuses villes européennes où les supporters rêvent d’un monde sans voitures, camions et motos. Oubliant commodément que notre bien-être et notre mobilité actuels n’auraient jamais été possibles sans ces véhicules. Le transport motorisé individuel, quel qu’il soit, devient rapidement un tabou.
De l’avis de nombreux adeptes de la mobilité active, les voitures, les motos, les cyclomoteurs – surtout s’ils ont un moteur à combustion interne – sont sales, dangereux, réclament beaucoup d’espace et devraient être interdits.
D’une certaine manière, ils ont un point commun : les voitures, les bus, les camions et les deux-roues motorisés émettent parfois, lorsqu’ils sont vieux ou mal entretenus, trop de gaz toxiques et de CO2. Et trop de voitures en ville signifient qu’elles prennent trop de place, même lorsqu’elles ne sont pas utilisées, ce qui est la plupart du temps le cas. Je me demande aussi parfois pourquoi dans ma propre ville les voitures sont encore autorisées à rouler et à se garer dans la principale rue commerçante. Je comprends que vous devez avoir des voitures et des motos partout. Mais…
Les deux-roues motorisés et autres petits véhicules ont de l’avenir dans la mobilité urbaine et doivent faire partie des plans de mobilité urbaine.
La solution à la mauvaise qualité de l’air, au changement climatique mondial et au manque d’espace dans les zones urbaines n’est pas d’interdire tous les véhicules motorisés individuels dans les villes.
Il y a et il y aura toujours un besoin de transport motorisé individuel dans les zones urbaines. Avec le vélo, la marche et les transports en commun, vous ne pouvez pas répondre à tous les besoins de mobilité des personnes et des biens.
Oui, les voitures, les fourgonnettes et les camions (et les bus) sont grands et prennent souvent trop de place, de sorte que le problème a besoin d’une solution. Cette solution passe par des véhicules plus petits et plus propres. Ces véhicules existent déjà, depuis plus de 140 ans maintenant. Les motos, les cyclomoteurs, les véhicules à trois roues sont la solution à de nombreux problèmes de transport et de mobilité dans les zones urbaines. Même avec un moteur à combustion interne.
Grâce aux développements techniques et à l’évolution des normes, les nouveaux moteurs à combustion interne sont très économes en carburant et propres de nos jours, ils contribuent à réduire le réchauffement climatique et la mauvaise qualité de l’air.
Avec les moteurs électriques, ils sont encore plus propres (du moins quand on regarde les émissions d’échappement) et sont une solution parfaite pour la mauvaise qualité de l’air et l’utilisation de l’espace dans les zones urbaines. Les seuls aménagements nécessaires sont une infrastructure de recharge adaptée, pratique et sécurisée.
Toutefois si les décideurs politiques reconnaissent que le mantra « mobilité active et transports publics » sonne très bien ils n’offrent pas une réponse complète aux défis de la mobilité urbaine et de la qualité de vie. Les deux-roues motorisés et autres petits véhicules ont de l’avenir dans la mobilité urbaine, ils doivent faire partie des plans de mobilité urbaine.