Zarco gros problème mécanique...
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Zarco gros problème mécanique...
Alors qu'il s'élançait depuis la pole, Johann Zarco regrette une dégringolade dans le classement causée par un pneu arrière trop chaud. Ses réglages électroniques ont peut-être contribué au problème.
C'est un Johann Zarco mi-figue mi-raisin qui s'est présenté aux journalistes après le Grand Prix d'Allemagne. Parti depuis la pole, le Français a immédiatement été doublé par Marc Márquez et Jack Miller et il n'a pas pas pu conserver la troisième place bien longtemps à cause de difficultés à gérer les pneus. Zarco a perdu des positions tout au long de la course, pour franchir la ligne d'arrivée huitième, juste devant un Joan Mir pourtant parti 15 places derrière lui.
Le pilote du team Pramac oscille entre la satisfaction de son rythme dans les premiers tours et la déception d'avoir glissé dans le classement. "Deux façons de voir la course aujourd'hui : ce positif de la première moitié, dont j'espère apprendre, et les moments difficiles dans la deuxième moitié, à essayer de conserver la meilleure position possible", résume Zarco, qui veut donc se satisfaire d'être resté au contact des leaders en début d'épreuve, sur un circuit qui lui a souvent posé problème : "La première moitié de la course était intéressante et je suis plutôt content qu'ici, au Sachsenring, je sois resté avec les leaders."
"Il nous manquait quelque chose", a-t-il cependant précisé. "C'est difficile de devoir rétrograder au fur et à mesure. À chaque fois que quelqu'un te passe, tu te dis 'Je peux rester derrière lui' et finalement tu perds des mètres que tu ne peux pas récupérer, et la même chose se passe avec le suivant."
La dégringolade de Zarco dans le classement a débuté au huitième tour mais c'est surtout dans la seconde moitié de l'épreuve qu'il était en délicatesse avec un pneu arrière trop chaud, un problème peut-être lié à des réglages électroniques moins bons que sur les autres Ducati : "Dans les dix derniers tours, et même dans la deuxième moitié, je perdais du temps à la sortie du virage 6. C'est le moment où le pneu arrière est devenu assez chaud, mais le problème est qu'on enchaîne les virages 7, 8, 9 et 10 sans pouvoir le refroidir."
"C'est pour ça qu'après avoir perdu du temps au virage 6, c'était dur à rattraper sur le reste de la piste. C'était difficile dans la première moitié mais j'arrivais à gérer. Dans la deuxième moitié, je n'ai pas pu le faire. On a déjà vu avec les techniciens qu'on a peut-être fait une erreur avec l'électronique, qu'on aurait pu gérer différemment, donc tout n'est pas sur mes épaules, avec un mauvais style ou autre chose. Mais le package n'était pas assez bon."
Johann Zarco ignore donc si de meilleurs réglages lui auraient offert un résultat plus satisfaisant mais pense aussi que les gouttes de pluie tombées durant quelques tours ont été déterminantes et que sa course aurait eu une physionomie différente s'il avait pu exploiter ces conditions. "S'il y avait dû y avoir un moment clé en course, ça aurait été de doubler Aleix Espargaró pour rester avec Marc sur la première moitié de course", reconnaît-il.
Si le résultat n'est pas totalement à la hauteur des espoirs que Zarco avant le départ, il a néanmoins pris huit précieux points qui lui permettent de conserver la deuxième place du championnat, à 22 points de l'autre Français du plateau, Fabio Quartararo : "C'était un dimanche dans lequel il fallait prendre des points. J'ai bien profité de l'avantage de cette pole position. Je suis content de ce week-end, de la façon dont j'ai pu attaquer, donner une bonne énergie pour faire un bon travail.
"La tristesse de cette course, c'est que je pars devant et que je rétrograde au fur et à mesure des tours", résume-t-il. "C'est ça qu'il va falloir analyser. De toute façon, les essais libres en pneus usés n'avaient pas été grandioses et j'ai un peu retrouvé ça en fin de course. La situation était celle-là, mais il y a du positif à prendre. À mon avis, il faut continuer à attaquer de la même manière que ce que j'ai fait tout le week-end, parce que ça permet d'être aux avant-postes, ça permet d'aller prendre une pole position, c'est toujours une satisfaction. Et surtout, cette première ligne ou cette pole position, ça aide beaucoup sur le début de course. Je vais continuer ainsi, pour pouvoir gérer les courses d'une belle manière."
La pointe de déception laisse donc place à la satisfaction des leçons apprises dans les premiers tours : "Pour moi, c'était une piste particulière ici au Sachsenring, que je n'ai jamais bien contrôlée. C'est ce que j'ai vu aujourd'hui, je veux prendre le positif. En fin de course, j'étais déçu et un peu mécontent de ne pas avoir pu rester [devant], mais je ne peux pas rester sur cette émotion, sinon je ne gèrerai pas bien les prochaines courses. Je le redis : la Ducati a un potentiel assez élevé et il faut apprendre à le gérer. Je m'en rapproche donc c'est bien de le voir sous cet angle."