Razzia
On Panodyssey, you can read up to 10 publications per month without being logged in. Enjoy9 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
Razzia
Titre original :Razzia
Année : 2017
Réalisateur : Nabil Ayouch
Pays : Maroc, France, Belgique
Casting : Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Amine Ennaji, Abdelilah Rachid, Dounia Binebine, Abdellah Didane, Amal Essaqr
Résumé : À Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte… (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Razzia est un film qui propose de décortiquer en partie la société marocaine dans son évolution des 25 dernières années. Par l'intermédiaire de 5 personnages principaux, entre passé et présent, aux trajectoires pas forcément liées ou alors de loin en loin, on aborde plusieurs thématiques sur fond de révoltes sociales et de lutte entre un retour à la religion et les libertés individuelles. C'est d'ailleurs le thème transversal à tout le film : la recherche, la soif, l'envie, la revendication, le besoin de liberté. Liberté de culte, de pensée, de sexualité. On sent que le pays se trouve à un croisement d'une importance capitale : entre espoir et résignation, entre envies et désespoirs. Le film ne propose ni réponse définitive ni solution, et envoie autant de raisons de se réjouir que de craindre le pire, battant le chaud et le froid selon les moments. Immense constat qui refuse un manichéisme trop simpliste tout en montrant les choses comme elles sont, on ressort du film avec tout un tas de questions sur l'avenir. Ni foncièrement optimiste ni tristement pessimiste, le film parvient à alterner les deux points de vue sans jamais se fixer définitivement. On sent bien vers où penchent les espoirs non-dits, on ressent aussi le désarroi quand certains personnages se retrouvent démunis et se sentent impuissants devant quelque chose qui les dépasse, les excès de la foule, dans un sens comme dans l'autre (les manifestations de jeunes pro-islam dans la rue sont aussi flippantes que la dérive au cours d'une fête de jeunes bourgeois qui finit mal). À voir pour une approche sociétale du Maroc d'aujourd'hui qui ne laisse pas indifférent.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com