Venom : Let There Be Carnage
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Venom : Let There Be Carnage
Titre original : Venom : Let There Be Carnage
Année : 2021
Réalisateur : Andy Serkis
Pays : États-Unis, Chine
Casting : Tom Hardy, Woody Harrelson, Michelle Williams, Naomie Harris, Stephen Graham, Reid Scott, Peggy Lu
Résumé : Eddie Brock, toujours en possession du symbiote nommé Venom, s'attaque à une créature déchaînée et destructrice nommée Carnage. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : La franchise Venom m'a toujours inspiré une grande méfiance, depuis l'annonce fracassante d'un premier volet horrifique qui avait laissé place à un spectacle tout public. Cette fois, avec l'arrivée de Carnage dans le champ d'action, le film écope d'une interdiction aux moins de 12 ans, ce qui, vu le thème et les personnages impliqués, est un strict minimum. Et malgré cela, on sent à chaque seconde du métrage que le film a le cul entre deux chaises. Andy Serkis à la réalisation aurait certainement eu envie d'aller plus loin et plus sérieusement dans le gore et le malsain, pour coller au plus près de la psyché de ce psychopathe de Cletus Cassady, mais Venom est un personnage Marvel, qui plus est de l'univers de Spider-Man, et à ce titre doit attirer et rester accessible aux jeunes. D'où je pense, cette édulcoration du personnage titre ainsi que du grand méchant Carnage. D'où également, cette compensation aux quelques images un peu plus violentes que dans le premier, qui consiste à blinder le film d'humour lourdingue (les dialogues entre Eddie et Venom) censé dédramatiser l'appétit de cerveau du symbiote par exemple. On garde le principe, mais on ironise un maximum dessus (le parallèle avec les poulets et le chocolat par exemple), histoire de détourner l'attention d'un acte factuellement répugnant et malsain. À mes yeux, ce genre de choses, pas subtiles pour un sou et très répétitives à la longue, plombent le film. Si on ajoute la contrainte de "faire peur sans tomber dans l'horrifique" pour ratisser le plus large possible malgré tout, on glisse régulièrement vers le kitsch et le ridicule. J'adore Woody Harrelson, mais avec sa moumoute de rouquin et son sourire forcé de fou-furieux, il est plus pathétique qu'inquiétant. Mais ça c'était couru d'avance, ce choix d'antagoniste pour un film qui, de par son cahier des charges, ne peut pas se permettre certaines outrances, c'était se tirer une balle dans le pied dès le début. Alors que le premier opus avait su miraculeusement ne pas totalement sombrer dans les dérives que je craignais, le second s'y vautre allègrement, et je n'y ai en fin de compte rien trouvé de valable à sauver. Je ne peux même pas dire qu'il s'agisse là d'une grosse déception, tant je m'y attendais.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com