Beau is Afraid
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Beau is Afraid
Titre original : Beau is Afraid
Année : 2023
Réalisateur : Ari Aster
Pays : États-Unis
Casting : Joaquin Phoenix, Patti LuPone, Amy Ryan, Nathan Lane, Kylie Rogers, Denis Ménochet, Parker Posey, Zoe Lister-Jones
Résumé : Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui… (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : Quel film particulier que voilà ! Je l'ai vu sans rien en savoir au préalable, attiré uniquement par l'affiche et le titre. Parce que Joaquin Phoenix surtout faut dire. Et clairement, je n'étais pas prêt pour ce que j'ai vu. Ça commence pourtant plutôt pas trop mal, c'est intriguant, l'image est léchée, on sent que visuellement tout est très travaillé et rien n'est laissé au hasard. Et Joaquin Phoenix sait tellement bien jouer le mec borderline que forcément on se prend au jeu. Pendant au moins la première heure, j'étais happé par ce que je voyais à l'écran. Et puis doucement un doute s'insinue : où le cinéaste veut-il nous emmener ? Car plus le temps passe, plus on perd pied dans cette histoire, par ailleurs très minimaliste dans les faits. Et c'est là que j'ai commencé à décrocher. Que le sens soit flou, qu'on soit dans l'allégorie ou le conte à la limite pourquoi pas, mais encore faut-il à un moment que les choses trouvent une cohérence, qu'on devine même, à défaut d'en être sûr, un début de message transmis par le film. Mais là non, jamais, à aucun moment. Ou alors des choses tellement bateau que c'en serait triste si c'était le seul motif de ce film. Que tous les problèmes psychologiques sont liés à la mère par exemple. Bonjour le cliché, au revoir la nuance. Le film est une lente (très lente) et longue (trèèès longue) plongée dans la folie, mais intégralement selon le point de vue du fou (en tout cas, je l'ai interprété ainsi) ce qui a pour conséquence qu'en tant que spectateur "sain d'esprit" on n'a aucun repère, rien à quoi se raccrocher avec certitude. Par exemple : le quartier où vit Beau a l'air uniquement rempli de gens violents, sanguinaires et eux-mêmes complètement cinglés, au point que des cadavres jonchent la route sans que ça ne gêne personne, et on ne saura jamais avec certitude s'il s'agit de la réalité ou d'un problème de perception de Beau. Personnellement j'ai décidé de pencher pour cette seconde solution, sinon le monde entier de Beau aurait sombré dans la folie et ce serait encore lui le plus "normal" de la bande... Bon, pourquoi pas, ça pourrait être un parti pris narratif à la limite que ce soit la pure réalité, mais encore une fois : quel sens cela aurait-il au final de raconter la folie d'un homme lui-même réellement prisonnier d'un monde insensé ? Et plus le film déroule ses scènes, plus le temps passe, et plus il devient long, voire pénible à regarder. À la fin je n'en pouvais plus d'attendre la conclusion, qui a fini par arriver après trois heures ! Et une fin tellement navrante et jusqu'auboutiste qu'elle n'apporte rien qu'on ne sache déjà : Beau est né, a vécu, et a fini absolument taré, au sens strict du terme. Clairement j'ai été d'abord très surpris, puis décontenancé, et au final très déçu par ce film. Et pourtant, Dieu sait que j'aime l'acteur principal. Ou alors, et je n'exclus pas d'emblée cette possibilité, peut-être ne suis-je tout simplement pas assez correctement équipé intellectuellement pour percevoir le sens et l'intérêt profond de ce long métrage. En attendant, et étant seul juge pour ma propre personne, je peux affirmer que je n'ai pas aimé ce film. Faites ce que vous voulez de cette information...
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com