Les Premiers, les Derniers
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Les Premiers, les Derniers
Titre original : Les Premiers, les Derniers
Année : 2016
Réalisateur : Bouli Lanners
Pays : Belgique
Casting : Bouli Lanners, Albert Dupontel, Suzanne Clément, David Murgia, Aurore Broutin, Philippe Rebbot, Michael Lonsdale, Max Von Sidow, Lionel Abelanski
Résumé : Dans une plaine infinie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale. Et si c’était la fin du monde ? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur ? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers. (source : Senscritique.com)
Avis vite dit : On ne sait pas trop où ni quand on est dans ce film de Bouli Lanners. On pourrait croire à un monde endormi, presque mort, à la veille de sa fin où se débattent encore ici et là quelques gugusses tous plus singuliers les uns que les autres. Il y a du post-apocalyptique, mais aussi du western et du contemplatif dans ce film. Et un tel travail sur le visuel, le symbolique et le métaphorique, qu'on pourrait presque se croire aussi dans un conte moderne et désabusé. On dirait les grandes lignes d'un univers jetées un peu comme ça à la va-vite, dès qu'on cherche à examiner dans le détail rien ne tient debout. Et pourtant la vue d'ensemble est belle, intéressante, hypnotique. Cela tient avant tout à la force des personnages, tous barrés dans leurs genres, et à l'interprétation des comédiens. Des premiers aux derniers (rôles) ils sont tous marquants, simples et convaincants, aussi improbables soient-ils. Dupontel est sombre et sobre, Lanners extrêmement humain sous ses airs bonhomme, le duo de vieillards Lonsdale / Von Sidow hante le métrage comme des fantômes trop têtus pour laisser leur place au futur, le couple de fugitifs un peu simplets est très touchant, les bad guys sont des ordures aux atours de prédateurs sans réel relief, et puis last but not least il y a un Jésus contemporain un peu lunaire qui vagabonde au milieu de tout cela et qui ne semble pas être complètement contre l'usage des armes à feu quand c'est nécessaire. Bref, c'est un peu foutraque, c'est un peu n'importe quoi mais c'est attachant en fin de compte. Après, je ne vais pas le nier, l'identité des comédiens m'aura certainement influencé vers plus de bienveillance envers le film que si ça avait été un film avec que des mecs que je n'arrive pas à supporter... Très bizarre donc, mais pas inintéressant.
Tous mes avis vite dits ont été initialement publiés sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com