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Human Flow (Ai Weiwei, 2017)

Human Flow (Ai Weiwei, 2017)

Published Mar 13, 2020 Updated Mar 13, 2020 Culture
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Human Flow (Ai Weiwei, 2017)

"Qui trop embrasse mal étreint": le film de Ai Weiwei en forme d'état des lieux mondial de la pire crise des réfugiés depuis la fin de la seconde guerre mondiale est éclaté, fourre-tout, décousu. Par conséquent, il a tendance en dépit de ses 2h20 à survoler ses sujets (au sens propre comme au figuré) voire à s'égarer dans le hors-sujet lorsqu'il traite par exemple de la question des murs et des frontières plutôt que celle des réfugiés. Certes les deux questions se recoupent mais par exemple les palestiniens des territoires occupés ne sont pas des réfugiés contrairement à ceux qui sont partis vivre dans les pays voisins. Or le documentaire s'attarde un moment sur la bande de Gaza dont la problématique n'est pas la même que celle des cohortes de migrants fuyant leur pays exangue ou au contraire à feu et à sang. Il en est de même lorsqu'il mélange les réfugiés politiques et les migrants économiques qui ne relèvent pas des mêmes flux d'immigration ni des mêmes procédures d'admission (dans le cas de la frontière américano-mexicaine par exemple).

Mais en dépit de ce manque de rigueur, il atteint quand même sa cible qui est d'alerter l'opinion publique des pays développés sur l'effroyable tragédie qui se joue à leurs portes. Comme l'explique Ai Weiwei, la procédure de demande d'asile qui fonctionnait bien en Europe lorsque les réfugiés étaient peu nombreux n'a pu faire face à leur afflux massif. La réaction de la plupart des pays qui a été de se barricader est une bombe à retardement qui nourrit les catastrophes de demain. Comme le rappelle le film, ceux qui choisissent de s'exiler ne le font pas de gaieté de cœur mais parce qu'ils n'ont pas le choix. La faim, la pauvreté, la guerre, les persécutions les contraignent à tout quitter pour tenter de sauver leur vie ou en trouver une meilleure ailleurs. Et pendant qu'ils croupissent dans des no man's land souvent dans des conditions indignes (les tentes détrempées alignées le long d'une gare à la frontière entre la Grèce et la Macédoine font frémir), leurs enfants grandissent privés de tout et notamment d'éducation. Un terreau idéal comme le rappelle le film pour toutes les formes d'exploitation y compris la radicalisation.  

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