Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
40 ans, toujours puceau (The 40 year-old virgin, Judd Apatow, 2005)

40 ans, toujours puceau (The 40 year-old virgin, Judd Apatow, 2005)

Published Sep 12, 2020 Updated Sep 12, 2020 Culture
time 2 min
3
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comment
lecture 226 readss
3
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

40 ans, toujours puceau (The 40 year-old virgin, Judd Apatow, 2005)

Les Inrocks ont raison de comparer le premier film de Judd APATOW dont le titre peu engageant dissimule la nature véritable et "La Party" (1968) de Blake EDWARDS. Car dans les deux cas un candide burlesque génial vient détraquer une machinerie sociale bien huilée et en révéler les rouages fondés sur le jeu de pouvoir. Deux éléments diffèrent cependant. Le style de "40 ans, toujours puceau" emprunte les codes du teen-movie potache et trash à la manière des frères Farrelly et l'époque beaucoup plus conservatrice débouche sur une fin convenue et donc décevante. Mais Steve CARELL qui a été révélé par le film dont il a trouvé l'idée originale et co-signé le scénario est bien l'héritier d'un Peter SELLERS, sans le côté transformiste mais avec une aura d'enfance irréductible dans un corps d'adulte. Un candide qui méconnaît les jeux de pouvoir au profit du plaisir de jouer de l'enfance avec laquelle il est sur la même longueur d'ondes. Une adolescente de 16 ans en revanche regarde déjà avec condescendance cet impuissant potentiel qui ne sait conduire qu'un vélo. Son comportement décalé et asexué dérange la société patriarcale qui veut l'assimiler à tout prix (le faire entrer dans l'âge adulte de la sainte trinité power, money and sex). Pour intégrer le monde des hommes virils et être adoubé comme un partenaire sexuel et social acceptable par une femme, il lui faut se séparer de ses jouets de collection pour embrasser la carrière d'un self made man ambitieux qui investit sa thune plutôt que la dépenser dans des hobbies jugés infantiles (et surtout improductifs, le plaisir gratuit qui se dit "free" en anglais étant banni). Mais si Andy abdique et rentre dans le rang, Steve CARELL fait de la résistance que ce soit dans son rôle d'homo dépressif de "Little miss Sunshine" (2005) où c'est toute une famille qui navigue dans la marginalité ou bien dans celui de "Bienvenue à Marwen" (2018) où il (re)joue avec des poupées chaussé de talons hauts, encaissant la solitude et le harcèlement qui en résultent. Finies les compromissions.

lecture 226 readings
thumb 0 comment
3
reactions

Comments (0)

You can support your favorite independent writers by donating to them

Prolong your journey in this universe Culture
Sa tristesse
Sa tristesse

Une petite perle pleure Sa mélancolie n'a pas de limite Elle marche sans fin sur...

Arthur Mede
1 min
MANQUE MOI
MANQUE MOI

Manque moi  Quand ma jeunesse  Lentement déclos Manque moi  Avec dé...

Asteria Nemesis
1 min

donate You can support your favorite writers