2001, l'odyssée de l'espace (2001: A Space Odyssey, Stanley Kubrick, 1968)
On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy28 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
2001, l'odyssée de l'espace (2001: A Space Odyssey, Stanley Kubrick, 1968)
Film matrice de la SF d'exploration métaphysique de l'univers (Contact de Zemeckis en 1997, Wall-E des studios Pixar en 2008 et Interstellar de Nolan en 2014 pour ne citer qu'eux en sont ses héritiers directs) 2001 est un film d'une grande richesse thématique et formelle. Le film s'appuie sur la fiction puisqu'il a été conçu conjointement avec le savant et écrivain Arthur C Clarke qui a écrit le roman et ses suites (2010 Odyssée deux est d'ailleurs tout aussi passionnant que 2001) mais également sur un solide substrat scientifique issu de la collaboration de Kubrick avec la NASA. Le résultat est à la fois d'une grande crédibilité (le bruit comprimé de la respiration par exemple) et d'une grande beauté avec notamment le "trip" hallucinogène de Bowman, la station spatiale qui "valse" dans l'espace au rythme du Beau Danube Bleu, traduction de l'euphorie de la conquête spatiale ou bien le thème du progrès (de singe à homme, d'homme au surhomme nietzschéen) accompagné du Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss et/ou du fameux et mystérieux monolithe envoyé par des extra-terrestres qui restent invisibles. L'un des traits les plus géniaux de Kubrick consiste en effet à réunir le passé et le futur en soulignant leurs similitudes. Tout le monde connaît la séquence de l'os lancé en l'air par l'homme-singe qui vient de découvrir son usage en tant qu'arme et que la magie d'un raccord transforme en navette spatiale de forme similaire. C'est l'éternel retour souligné par Nietzsche qui s'oppose à la vision linéaire du progrès.
Volontairement abscons avec peu de dialogues, le film est fait pour faire réfléchir plus que pour apporter des réponses. Ainsi en est-il par exemple du rapport homme-machine où Hal s'avère plus "humain" que ses maîtres.
Julien Guyomard 3 years ago
Je ne savais pas qu'il y avait une suite à 2001 ! Les liens entre le cinéma et la littérature n'ont jamais été aussi ténus.
Florence Oussadi 3 years ago
Kubrick et Clarke ont inventé ensemble 2001 mais le second a écrit une saga là où le premier s'est arrêté à un seul film.
Julien Guyomard 3 years ago
Aaah merci pour la précision!