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Lara Jenkins (2020) Jan-Ole Gerster

Lara Jenkins (2020) Jan-Ole Gerster

Pubblicato 13 ago 2022 Aggiornato 13 ago 2022 Cultura
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Lara Jenkins (2020) Jan-Ole Gerster

Die Klavierspielerin

Il semble que le Festival international du film de Karlovy Vary réussisse bien à Jan-Ole Gerster. Cet évènement annuel tchèque, et néanmoins majeur, de la cinématographie d’Europe de l’Est, a permis au réalisateur allemand de se faire connaitre. En 2012, il présentait son premier film, Oh boy, qui a fait parler de lui et est devenu un succès public à sa sortie. Ce long-métrage a également donné un coup d’accélérateur à la carrière de son acteur principal, Tom Schilling, qui joue aussi dans le deuxième film de Jan-Ole Gerster, Lara Jenkins. Celui-ci a pareillement été présenté dans ce festival, cette fois-ci en compétition officielle, où il a décroché le Prix spécial du Jury ainsi que le Prix œcuménique, tandis que Corinna Harfouch obtenait le Prix de la meilleure actrice. Contrairement à son premier film, Gerster a adapté ici un scénario qu’il n’a pas écrit, mais, cela dit, le film retrace une fois de plus en une seule journée la trajectoire d’un personnage. 

Le début

Lara se réveille doucement de son canapé, allume une cigarette, ouvre la fenêtre et tente en vain de joindre son fils au téléphone pour lui parler d’un événement important qui a lieu ce soir. Puis elle apporte une chaise qu’elle met à côté de la fenêtre et s’apprête à monter dessus. Soudainement la sonnerie de la porte d’entrée retentit et elle accueille deux policiers au seuil de son appartement. Ils lui demandent de l’accompagner pour une perquisition, et alors qu’elle rétorque qu’elle est à la retraite, ils lui répondent qu’en sa qualité de fonctionnaire elle est toujours tenue d'accomplir cette tâche. Quand ils arrivent chez ses voisins, les policiers ne trouvent rien et demandent à Lara de fournir sa pièce d’identité pour contresigner un document officiel. Le fonctionnaire de police s’aperçoit alors que c’est son anniversaire et le lui souhaite, accompagné par le voisin. Puis Lara va à la banque pour retirer le solde de son compte courant.

Analyse

Si le film qui a visiblement inspiré Lara Jenkins semble être Sonate d’automne, pour la relation entre une mère et son enfant, on pense aussi beaucoup à La pianiste durant son visionnage. Le caractère intransigeant du personnage principal, son aspect glacial et perfectionniste y sont pour beaucoup. Plusieurs scènes en particulier poussent en ce sens, l’une d’entre elles lorsque Lara donne un cours particulier improvisé à un jeune élève et ne fait pas preuve de tendresse envers lui, loin de là, l’autre lorsqu’elle discute vertement avec sa mère et qu’elles s’invectivent de manière assez peu cordiale. Le regard porté par le réalisateur sur cette mère au bord de la rupture est tout de même beaucoup plus empathique que la vision surplombante souvent optée par Michael Haneke. Ici, la trajectoire de Lara nous laisse à penser que si elle a fait des erreurs, une partie d’elle-même pourrait consentir à les admettre, et une forme de rédemption semble petit à petit se dessiner.

Car un des reproches que l’on pourrait formuler autour de Lara Jenkins est le caractère programmatique de son scénario. Dès les premières scènes, le personnage principal du film est proche du suicide, et l’ensemble du long-métrage va porter sur la résolution, ou non, de ce geste initial. Sur un format temporel qui tient en une journée, tout comme Oh boy, on va être amené à suivre des péripéties qui tournent autour d’un seul événement, le concert du fils qui a lieu le soir même. La mise en scène de Jan-Ole Gerster est assez élégante, il parvient à insuffler un peu d’humour dans des situations dont le décalage est assez bienvenu. L’étude de caractère se concentre donc sur un seul personnage, autour duquel en gravitent d’autres mais on ne s’attarde pas vraiment sur elles et sur eux. C’est un peu frustrant mais au final on comprend le geste artistique, qui permet de sonder ce caractère complexe, qu’on parvient à la fin de film à mieux comprendre.

Bien entendu la force de Lara Jenkins tient dans la performance épatante de Corinna Harfouch, qui est de tous les plans du film. Au cinéma on a pu voir cette actrice de 65 ans dans de nombreuses productions allemandes, et elle incarnait en particulier une impressionnante Magda Goebbels dans La chute. Sa longue carrière est aussi passé par les planches, où elle a plusieurs fois travaillé avec le metteur en scène Frank Castorf à la Volksbühne de Berlin. Elle porte ici à bras le corps ce rôle ingrat et parvient à humaniser ce personnage. À ses côtés, le plus que charmant Tom Schilling se débrouille assez bien en fils trop proche de sa mère qui tente bon an mal an de prendre son indépendance. On se dit au final qu’il n’est pas bon être passionné de piano, tant les figures que nous présentent le cinéma semblent tourmentées. En tout cas, ce deuxième film nous laisse à penser que Jan-Ole Gerster a peut-être raison de prendre son temps entre deux réalisations.

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