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Le mystère von Bülow (1990) Barbet Schroeder

Le mystère von Bülow (1990) Barbet Schroeder

Pubblicato 30 gen 2021 Aggiornato 30 gen 2021 Cultura
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Le mystère von Bülow (1990) Barbet Schroeder

On garde sans remords ce qu'on acquiert sans crime 

La biographie de Barbet Schroeder est assez intéressante. Petit-fils du psychiatre et collectionneur d'art allemand Hans Prinzhorn, il grandit à l'étranger, puis fit ses études en France. Il débuta sa carrière aux Cahiers du cinéma et travailla avec Jean-Luc Godard ou bien Éric Rohmer. Il tourna durant les années 1970 des films avec sa compagne Bulle Ogier puis partit aux États-Unis, où il rencontra Charles Bukowski, qui lui écrivit le scénario de Barfly. Il attrapa ensuite le train des thrillers durant les années 1990, et réalisa alors des petits bijoux comme Le mystère Von Bülow, J.F. partagerait appartement ou bien Kiss of death. De retour en France, il revint à ses premières amours, lui à qui l'on devait une biographie d'Amin Dada, et mit en scène des documentaires sur les controversés Jacques Vergès ou Ashin Wirathu. Avec le fils d'Elia Kazan, il adapte ici le livre d'Alan Dershowitz, avocat de Claus von Bülow.

Plongée dans un coma artificiel, Sunny von Bülow raconte ce qui lui est arrivée, fin décembre 1979, quand elle a passé la journée au lit. Alors que sa bonne Maria demandait à son mari Claus d'agir, celui-ci n'a appelé les médecins qu'en fin de journée. Le cœur de Sunny avait alors arrêté de battre et elle n'est sorti du coma que des heures plus tard. Le lendemain, Maria et les deux enfants de Sunny, Alex et Ala, commencèrent à avoir des soupçons sur la responsabilité de Claus. Un an plus tard, au petit-déjeuner, Sunny n'a pas encore paru quand Claus et Alex la retrouvèrent allongée par terre dans la salle de bains, inanimée. Ils appelèrent une ambulance mais c'était trop tard : Sunny restera des années dans cet état végétatif. Alex et Ala firent alors appel à l'ancien procureur Robert Brillhoffer pour mener l'enquête sur ces supposés accidents. Ils trouvèrent alors une trousse pleine de drogues dans le placard de Claus.

La construction du Mystère von Bülow participe de l'intérêt que l'on peut éprouver en visionnant le film. Durant les dix premières minutes, une femme inconsciente prend la parole, à la manière du mort au début de Boulevard du crépuscule. Sunny von Bülow nous présente alors les faits, en mettant en perspective la situation de son mari Claus, qui a été accusé de tentative de meurtre sur sa personne. Puis l'on suit le parcours de l'avocat dudit époux, qui n'est pas vraiment habitué à ce type de clientèle, mais profitera de cet argent pour défendre des accusés désargentés, et le recrutement de ses assistants. C'est d'ailleurs, pour la petite histoire, l'occasion pour Felicity Huffman d’apparaitre dans un de ses premiers rôles au cinéma. Ce n'est quasiment qu'après une heure de film que Claus von Bülow prend la parole pour raconter sa version d'une histoire finalement appréhendée sous différents angles, comme dans la référence en la manière, à savoir Rashōmon.

Ainsi Le mystère von Bülow se garde-t-il de ne prendre position dans une affaire fort complexe, et qui fait écho à une situation réelle. Au début des années 1990, Claus von Bülow a émigré à Londres où il se fait discret après avoir négocié avec les enfants de son épouse et renoncé à sa part de l'héritage. La mise en scène élégante de Barbet Schroeder parvient parfaitement à mettre en scène ce personnage trouble et ambigu, tandis que le rythme du film, où il ne se passe pourtant pas grand chose durant presque deux heures, nous tient en haleine tout du long. C'est la force d'une histoire qui nous met en position de voyeur devant des personnages hautement charismatiques, non seulement car ils font partie de la bonne société américaine, d'ailleurs le manoir de Clarendon Court où ils habitent a servi de décors au Haute société qui réunissait Grace Kelly et Frank Sinatra, mais aussi car ils possèdent une part d'ombre à la fois repoussante et attirante.

Et qui de mieux pour incarner cette ambivalence que Jeremy Irons, qui deux ans auparavant avait déjà exploré sa part d'ombre avec le Faux-semblants de David Cronenberg ? Il apporte dans Le mystère von Bülow une touche de finesse et de froideur, un flegme absolument britannique qui sert impeccablement son personnage, toujours prêt à sortir un bon mot sur sa situation et à ironiser à ses dépens. Le film sera d'ailleurs une forme de consecration pour l'acteur, qui remportera un Oscar pour ce rôle. À ses côtés, Glenn Close, qui de son côté était nominée l'année d'avant pour Les liaisons dangereuses, interprète une impressionnante bien que discrète Sunny von Bülow, et  Ron Silver trouve ici l'un des rôles de sa carrière. Ainsi, des décors aux costumes en passant par le casting, le film fleure bon les années 1990 et demeure très bien placé dans le palmarès des thrillers dérangeants de cette période.

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