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Wanda (1970) Barbara Loden

Wanda (1970) Barbara Loden

Pubblicato 18 mag 2023 Aggiornato 18 mag 2023 Cultura
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Wanda (1970) Barbara Loden

Petit budget, grande résonance

Étonnante trajectoire que celle de Wanda. Après avoir lu un article dans un journal sur une femme impliquée malgré elle dans un braquage, Barbara Loden, seconde épouse du cinéaste né à Constantinople, Elia Kazan, et qu’on a pu voir dans La fièvre dans le sang, brode un scénario autour de ce fait divers. Six ans plus tard elle décide d’auto produire son film, ne trouvant aucun soutien financier pour la suivre dans cette aventure. Le film sera un bide aux États Unis malgré une critique dithyrambique, une sélection dans une section parallèle du Festival de Cannes et un prix au Festival de Venise. Peu à peu tombé dans l’oubli, le film continuera de hanter les cinémathèques européennes et bénéficiera en 2003 du coup de pouce d’une cinéphile nommée Isabelle Huppert, qui aidera beaucoup à sa ressortie en salle et en DVD.

Le début

Une femme, que l’on identifie comme l’héroïne, marche seule dans un décor minier, austère. Plus tard, on saura qu’elle allait à pied et en bigoudis à l’audience prononçant son divorce. Sans volonté aucune, elle se laisse faire, abandonne son mari, qui travaille dans les mines de Pennsylvalie, et ses deux enfants, pour fuir cet univers. Elle vit un temps chez sa soeur, le divorce ayant été prononcé à ses torts, mais cela ne semble pas trop l'affecter. Elle se fait licencier par son employeur, qui trouve qu'elle est trop lente à faire son travail, et finit par partir en auto-stop. Elle se retrouve alors ballottée entre plusieurs hommes tous plus stupides les uns que les autres, à commencer par ce commis-voyageur avec qui elle passe une nuit. Puis, au cinéma, elle se fait voler, avant d'entrer dans un bar au moment où un homme le cambriole.

Analyse

Pourquoi tant de buzz ? On peut se le demander au début : Wanda est un film rugueux, quasiment expérimental et avec très peu d’effets. Il faut chercher un peu plus loin pour voir toute la dimension de l’œuvre. Tout d’abord l’histoire, qui place sans aucun doute les thématiques féministes au centre du récit. Sauf qu’en 1970, année de la sortie du long-métrage, le mouvement d'émancipation n’en est qu’à ses débuts, et les militantes ne voient pas d’un très bon œil cette histoire de femme pas très futée qui se raccroche aux hommes comme à des bouées, parce qu’elle ne sait pas faire autre chose. D’ailleurs elle le dit elle même, elle ne sait rien faire, et seule sa petite cavale avec un gangster minable sera là pour lui montrer qu’elle peut conquérir sa propre autonomie.C'est ainsi la trajectoire d'une femme pour conquérir sa liberté qu'il faut mettre en avant ici.

Il faut comprendre de quel milieu vient cette Wanda : l’Amérique profonde, industrielle et peu voire pas du tout instruite. Un univers que connaît bien Barbara Loden puisque elle-même en est issue, où les hommes partent travailler le matin en laissant à leur épouse le soin de s’occuper de la maison et des enfants. Soit dit en passant, l'héroïne de Wanda vient certes de ce milieu, mais une grande partie des femmes de ces années-là pouvaient s'identifier à ce rôle tellement genré que la société leur attribuait, quel que soit leur origine sociale. Cinématographiquement parlant, le long-métrgae possède de nombreux patronages. Ainsi, la trajectoire de cette femme, l’approche quasi documentaire du film, le tournage en 16 mm, parfois caméra à l’épaule, tous ces éléments ne sont pas sans rappeler l’univers de John Cassavetes.

D'autre part, la réalisatrice voit ses influences du côté du néo-réalisme italien, avec son urgence à filmer le vrai avec si peu de moyens. Les résonnances entre l'héroïne du film et le personnage, et la vie de Barbara Loden, ont d'ailleurs été salués par beaucoup, notamment Marguerite Duras.  Servi par une actrice émouvante, accompagnée d’un Michael Higgins curieusement assez drôle, et certaines scènes possèdent une dimension burlesque étonnante, Wanda est un portrait juste et sans concession d’une femme en quête d’elle-même, mais c’est aussi le portrait radical d’une Amérique pauvre et cruelle où les repères sont en train de changer, une image que seul le cinéma indépendant américain encore à ses balbutiements saura nous dépeindre. On lui en sait gré, et on ne peut que recommander le visionnage du film.

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