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Nos meilleures années (2003) Marco Tullio Giordana

Nos meilleures années (2003) Marco Tullio Giordana

Pubblicato 20 mar 2021 Aggiornato 20 mar 2021 Cultura
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Nos meilleures années (2003) Marco Tullio Giordana

Quand les petits évènements du quotidien rejoignent les grands évènements de l’Histoire

Au départ Nos meilleures années était prévu pour la télévision : commande de la Raï, le film était programmé en quatre épisodes d‘une heure et demi. Les aléas de la vie politique et la sagacité de certains programmateurs ont emmené le film au Festival de Cannes, où il recevra le prix Un certain regard. Le film, qui tire son titre d'un recueil de poèmes de Pier Paolo Pasolini, fut un succès public inattendu et demeure pour beaucoup une référence.

Nicola et Matteo sont frères et vivent dans une famille à l‘italienne, avec la mamma, la grande et la petite sœur et le pater familias. Ils révisent tous les deux leurs examens de fin d’étude et envisagent de partir avec leurs deux meilleurs amis dans le cap Nord pour les vacances d’été. À la faveur d’un petit boulot dans un institut psychiatrique, le beau Matteo rencontre la charmante Giorgia et s’offusque des traitements qu’on lui fait subir. Il décide de l’emmener avec la complicité de son frère pour la rendre à ses parents. Ceux-ci ont d’autres chats à fouetter et les trois jeunes partent en périple dans la magnifique campagne italienne. Les deux frères s’amourachent plus ou moins de Giorgia, ils discutent politique, engagement : on est à l’aube de mai 1968.

Il n’y a pas à dire : quand les italiens veulent faire du grand cinéma, rares sont ceux qui peuvent les concurrencer. Et ne parlons pas de (souvent brillant) cinéma d’auteur à la française ou de (tout aussi bouleversant) drames psychanalytiques nordiques : juste une belle histoire, avec de l’ampleur, du romanesque, une fresque qui s’étale sur plusieurs années et qui va au-delà du simple téléfilm de l’été. Car dans Nos meilleures années, Marco Tullio Giordana a la folle ambition de croquer quarante années de l’histoire de son pays à travers le prisme de cette famille sacrément attachante. Et le défi est réalisé haut la main : non seulement on est passionnés par les évènements historiques qui se succèdent (et qu’on découvre ou redécouvre avec intérêt) mais on est aussi emportés par les joies et les tracas de la famille Carati.

L’émotion traverse Nos meilleures années de la façon la plus naturelle qui soit, parce qu’elle fait partie de la vie, tout simplement. C’est parce que les personnages que dépeint Marco Tullio Giordana sont bigrement attachants que l’ont rit ou que l’on pleure de leurs (més)aventures, et non par un effet de mise en scène comme c’est trop souvent le cas. Le mérite vient aussi aux acteurs du film, tous aussi formidables les uns que les autres, et en particulier aux deux protagonistes masculins.  Alessio Boni campe un Matteo tourmenté et peu aimable, un personnage complexe qu’il réussit parfaitement à rendre éminemment humain, et donc faillible. Luigi Lo Cascio incarne quant à lui un homme plus pragmatique, idéaliste qui comme tous les plus grands hommes de bien va voir sa vie sacrifiée derrière ses engagements et ses passions. Les six heures de film passent comme une lettre à la Poste, on vibre durant tout le long-métrage, on s’implique, on s’inquiète pour chacun des personnages : c’est la vie dans toute sa misère et dans toute sa grandeur qui nous entraine dans un tourbillon d’émotions et de chaleur humaine.

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