La science des rêves (2005) Michel Gondry
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La science des rêves (2005) Michel Gondry
Mes rêves sont plus beaux que vos vies
C’est l’histoire d’un mec qui avait une imagination tellement débordante qu’il n’arrivait pas à la contrôler ; on parle ici bien sûr de Michel Gondry. Enfin, en tout cas c'est l’impression que donne sa filmographie, et en particulier La science des rêves, paraît-il assez autobiographique. Apparemment Gondry avait su au début de sa carrière canaliser son incroyable créativité, à travers les clips tout d’abord (entre autres ceux des chansons de Björk) et ses premières réalisations au début des années 2000, Human nature et l'excellent Eternal sunshine of the spotless mind. Passant à chaque fois un palier dans l’onirisme, Gondry inventait à chaque fois un nouvel univers différent. Il bénéficie ici d'un casting très français, mis à part le rôle principal dévolu au craquant Gael García Bernal.
Stéphane Miroux est un illustrateur de calendriers dont le père est mort d'un cancer, et qui quitte le Méxique pour venir à Paris rejoindre sa mère. Celle-ci lui a trouvé un boulot, dans lequel il s’ennuie, puisque les tâches qu'on lui demande d'effectuer manquent selon lui cruellement de créativité. En effet, le jeune homme est de nature très imaginatif ; il se met alors à rêver sa vie quotidienne, et retrouve de nombreux objets de son enfance dans cet appartement qu'il a quitté il y a très longtemps. Et puis il va tomber amoureux de sa voisine Stéphanie, qui se montre très vite intriguée par les nombreuses fantaisies inventées par Stéphane.
On passe avec La science des rêves de scènes complètement oniriques où Michel Gondry s’en donne à cœur joie, ne respectant, à notre plus grand plaisir, aucune règle narrative, à des scènes de la vie quotidienne où l’on sent Stéphane beaucoup moins à l’aise que dans ses fantaisies imaginaires. Gael Garcia Bernal se montre très à l’aise dans la peau de cet adulescent un peu gauche, et se fond tout à fait naturellement dans cet univers à la française. Les scènes dans cette entreprise un peu caricaturale ont le mérite d'être savoureuses, tandis que les séquences se déroulant dans cet immeuble haussmanien typique donnent un aperçu assez réaliste de la vie parisienne.
De nombreuses fantaisies sont d’une fraîcheur tout à fait appréciables, en comparaison de tous les univers numériques qui nous sont proposés d’ordinaires. Ici, la pâte à modeler et le papier mâché semblent régner en maître et se jouent habilement de la réalité. Le seul petit bémol que l’on peut mettre au crédit de La science des rêves, c’est qu’il est très personnel. En effet, chacun a sa propre imagination, ses rêves, son univers onirique, et c’est parfois difficile de pénétrer dans celui d’un autre. En l’occurrence celui de Michel Gondry est très foisonnant, mais parfois un peu foutraque, et donc part souvent dans tous les sens.
Ainsi il arrive un moment où l'on peut légitimement se lasser de ces aller-retour incessants entre vie réelle et imaginaire. Malgré ça, La science des rêves reste un film très séduisant porté par des acteurs en roue libre. On retient particulièrement la prestation d'Alain Chabat, qui se fond tout à fait naturellement dans l'unvivers de Michel Gondry. On est également ravi de retrouver la fraîcheur de Charlotte Gainsbourg, complètement crédible en girl next door pleine de charme. Le film n’a donc d’autre prétention que de nous faire découvrir un autre monde, le temps d’une séance de cinéma. C’est déjà ça, et on passe un très bon moment en le visionnant.