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L’insoutenable légèreté de l’être (1987) Philip Kaufman

L’insoutenable légèreté de l’être (1987) Philip Kaufman

Pubblicato 12 nov 2022 Aggiornato 12 nov 2022 Cultura
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L’insoutenable légèreté de l’être (1987) Philip Kaufman

Hommes, femmes : mode d’emploi

On oublie parfois vite qu’un film comme L’insoutenable légèreté de l’être avait été une petite révolution à sa sortie. Le bloc soviétique, découvrant le long-métrage quasiment sous le manteau juste après la chute du mur Berlin, découvrait également des idées pour beaucoup novatrices. Rarement le point de vue des Tchèques sur le Printemps de Prague, et la répression qui suivit n’avaient été montrées, le gouvernement de l’ex-URSS prenant soin de cultiver une image négative des révolutionnaires, uniquement considérés comme des provocateurs d’émeutes. Le film comprend un casting international assez improbable avec un réalisateur américain, des acteurs et des actrices britanniques, française, suédois ou néerlandais. Le genre de mélange détonnant qui étaient souvent de mise dans les années 1980, et en l’occurrence ça marche assez bien.

Le début

Chirurgien à Prague, Tomas est un « homme à femmes » : son pouvoir de séduction est très efficace et il multiplie les maîtresses de façon libérée. Nous sommes en 1968 et sa partenaire la plus régulière, Sabina, partage son point de vue. Ils pimentent régulièrement leurs ébats avec quelques accessoires comme ce chapeau qui symbolise leur relation. Un jour que Tomas est en déplacement pour son travail, il croise une jeune femme serveuse dans un café qui l’attire spontanément. Tereza est avide de culture et s’ennuie profondément dans son petit village. Tomas l’invite à passer quelque temps à la capitale, ce que ne tarde pas à faire Tereza et ils tombent bientôt tous deux follement amoureux l’un de l’autre. Leur soudaine passion les amène à se marier, mais Tomas n’accepte pas l’idée d’exclusivité amoureuse, et continue de fréquenter Sabina.

Analyse

C’est-ce qu’on appelle une adaptation réussie : L’insoutenable légèreté de l’être arrive assez bien à retranscrire l’atmosphère du roman de Milan Kundera. Il faut dire qu’aux manettes se trouve un réalisateur aguerri tel que Philip Kaufman qui, en plus d’avoir contribué à la création du personnage d'Indiana Jones, a fourni quelques succès d’estime dans les années 1980, mais aussi un des adaptateurs les plus talentueux en la personne de Jean-Claude Carrière, qui travailla notamment avec Luis Buñuel. Les thèses du livre n’étaient pas forcément évidentes à mettre en image, que ce soient le concept nietzschéen de l’éternel retour ou les notions de légèreté et de pesanteur. Forcément, le film, durant pratiquement trois heures, mériterait d’être coupé à certains endroits, et même si l’on ressent parfois une certaine lassitude devant un récit qui se traîne en longueur, le résultat global reste de qualité.

La sensualité qui émane du long-métrage est en particulier assez saisissante, la fièvre qui s’empare des corps et la volupté mais également la douleur de la passion que ressentent les personnages nous sont remarquablement bien retranscrites. On est plongé dans ces passions charnelles, sans oublier les états d’âme des protagonistes. Mais l‘un des aspects les plus intéressants de L’insoutenable légèreté de l’être, c’est également le contexte : le film nous rend témoin d‘un des évènements majeurs de l‘histoire contemporaine en Europe, et qui n’est pas présent très souvent au cinéma. Le Printemps de Prague et la façon dont les Russes ont réprimé un espoir naissant est un des moments clés de la guerre froide. Qu’un Américain soit à l’origine de l’adaptation de ce roman publié en France, avec un casting international, n’est pas si anodin que ça.

Cela dit, le sujet principal de L’insoutenable légèreté de l’être reste les relations humaines complexes qui peuvent intervenir entre hommes et femmes quand les sentiments entrent en ligne de compte. Daniel Day Lewis campe admirablement un personnage tiraillé entre son désir de légèreté totale et les dangers que cela peut engendrer. À l’opposé, Juliette Binoche livre ici l’un de ses plus beaux rôles avec cette femme qui n’arrive pas à se défaire de cette pesanteur qui l’anime. De son côté, Lena Olin se montre d’une sensualité et d’une fraîcheur à toute épreuve, mettant à mal les a priori sur la froideur des Scandinaves. Notons également les apparitions, plus ou moins fugaces, d’Erland Josephson, figure mythique du cinéma d’Ingmar Bergman, mais aussi de Stellan Skarsgård ou celle de Clovis Cornillac, alors en début de carrière.

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