Pop model
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Pop model
Loumic, J’suis amoureux de Lio (Marc Charlan), Carrère, 1982.
On écoute la chanson ici.
Une déclaration
Anita était amoureuse de Travolta, Loumic, lui, a flashé sur Lio. On est en 1982 et la chanteuse a déjà quelques tubes à son actif : Banana split (1975), Amoureux solitaires (1980), Amicalement vôtre (1980).
Il lui fait donc une déclaration en bonne et due forme, organisée chronologiquement : dans le premier couplet il dit qu’il est amoureux, dans le second il veut faire l’amour avec elle, l’épouser et lui faire des enfants dans dernier.
C’est du belge
En réalité, c’est un tout petit peu plus foutraque que ça. D’abord, il dit qu’il l’a vue chanter dans la radio (sic), et il veut lui offrir des cadeaux étranges, et nous faire réviser la règle du pluriel des mots en « ou » par la même occasion :
« J’aimerais lui offrir des cachous
Des bijoux, des choux et mes genoux »
Enfin tant qu’il garde ses poux pour lui lui…
Puis ça devient encore plus n’importe quoi, il commence à pasticher Jacques Brel (Ne me quitte pas) :
« Je veux être l’ombre de son chien
Venu d’un pays où il ne pleut pas »
Ensuite, hommage aux origines de sa belle, c’est le folklore (plus ou moins) lusitanien qui est convoqué : Amalia Rodriguez, Lisbonne et le fado, mais la géographie elle aussi se détraque quand arrivent Speedy Gonzalez et un panama. L’amour lui fait perde la tête, semble-t-il. Bref, c’est du belge, alors fume.
Iconographie
La chanson, à l’image de sa pochette, est un joyeux fourre-tout : pop, punk, pin-up, tout est passé à la moulinette de l’auto-dérision et du non-sens, un peu crooner pour la voix, Balavoine pour la coupe de cheveux et la dégaine, Gotainer pour la face B, et pour le reste on ne sait pas trop.