 
                     
                    Du music-hall au dancefloor
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Du music-hall au dancefloor

Escarêde, Félicie aussi (version disco-rap), (Willemetz-Pothier-Oberfeld), Tempesti, 1982.
À la pêche aux moules…
Celui-là, avec son T-shirt rayé façon marinière, son bouc et son bob jaune, son nom de figure géométrique, et l’annonce d’une version disco-rap d’un vieux morceau de music-hall, on peut dire qu’il annonce la couleur. Ça sent le bon gros bide à pleins tubes. Et bien la chanson est à l’avenant : j’ai rarement entendu quelque chose d’aussi insupportable, et ce n’est pas faute de chercher.
Avec cette dégaine, il aurait aussi bien pu livrer un remix dance de la pêche aux moules (ce dont d’autres se sont d’ailleurs chargés depuis).
Auto-torture
Il y a une sorte de satisfaction masochiste à dénicher puis écouter des machins pareils. Escarêde reprend le titre original quasiment mot pour mot (on retrouve l’armoire bancale, la chambre pleine de poussière, les poils aux pattes du homard, la rosée qui fait des perles… et Félicie aussi), avec les mêmes intonations provençales, mais il déploie une orchestration pompière disco-rap franche du collier, à se trodre le conduit auditif pour essayer de se le passer autour du cou en cherchant une branche assez haute pour se pendre. (Big up à Marc Longchampt, arrangeur officiel, qui a eu le courage (l’inconscience?) d’accepter de voir figurer son nom dans les crédits).
L’ombre de Fernandel
Certaines chansons sont si belles qu’elles peuvent résister à toutes les reprises, à toutes les tentatives braillardes et désarticulées et en sortir indemnes et dignes, ce n’est pas le cas de Félicie aussi. Fernandel, qu’on aime ou pas, avec sa voix rauque et ses mimiques de comique du music-hall d’un autre temps, arrivait vaguement à en tirer quelque chose, si bien que la chanson et lui semblent désormais indissociables. Escarêde a beau faire dans la surenchère digitale, ça ne prend pas, mais alors pas du tout.
Face B
Parfois la face B recèle un petit trésor d’originalité ou de fantaisie qui vient tout sauver. Ici encore, ce n’est pas le cas. C’est déjà moins pire que la face A, pas de mal, mais c’est tout de même une belle catastrophe. Comment est-ce qu’un machin pareil a pu être produit ? Qu’est-ce qu’ils croyaient ? Pondre un tube de l’été ? C’est un bide intergalactique difficilement dépassable.
Le morceau s'écoute ici (attention âmes sensibles s'abstenir, c'est de la violence à l'état brut).
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Benjamin Mimouni il y a 3 ans
C'est vrai que ça n'a rien à voir. Je ne connaissais pas.
Stéphane Hoegel il y a 3 ans
J'aime beaucoup Félicie aussi !
Mais cette version, comment dire... bref.
En revanche il existe une reprise par Fred Blondin que je trouve très réussie (et infiniment plus sobre que celle du trublion à bob jaune).
Paul Reznyk il y a 3 ans
T’avais prévenu. J’ai pas pu résister. Et pourtant j’aurais dû.
Benjamin Mimouni il y a 3 ans
C'est le fameux réflexe de la femme de Barbe Bleue... ("Tu peux aller partout dans le château, excepté dans cette pièce..."). C'est vrai que c'est tentant. Risqué, mais tentant. J'avoue que c'était le but recherché. Tu as dis "pervers"...? C'est pas faux.
Mais bon, c'est pas souvent que je tombe sur des trucs aussi inaudibles, il fallait que j'en fasse profiter les autres.